Test Mafia Definitive Edition. Le remake d'une oeuvre majeure du jeu d'action

Le test du jeu Mafia: Definitive Edition, édité par 2K et développé par Hangar 13, a été réalisé sur PS4.

Par Benjamin Levy, un blogueur jeux vidéo passionné

Publié le 12 octobre 2020 à 21h04. Mis à jour le 13 octobre 2020 à 10h12

Le temps estimé pour la lecture de ce test est de 10 min.

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Sommaire :

Introduction
Scénario
Gameplay
Graphisme
Design sonore
Durée de vie
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Vidéo

Disponible à l'achat sur :

Mafia: Definitive Edition

Mafia: Definitive Edition est le remaster de Mafia, un jeu développé par les équipes d’Illusion Softworks et sorti en 2002 sur PC, puis deux années plus tard sur PlayStation 2 et Xbox One, Cette nouvelle version offre une nouvelle jeunesse à l’œuvre d’origine, monument du jeu d’action-aventure, mais cette fois-ci, développé par Hangar 13 et publié par 2K Games.

Reprenant la structure et la narration originelle, mais refait entièrement avec le moteur utilisé pour Mafia 3, le jeu a pour mission de redonner ses lettres de noblesse à la licence après les dérives du dernier épisode. Voici le test de Mafia Definitive Edition sur PS4.

Mafia est une œuvre majeure du jeu d’action et le demeure à l’aide de ce remake

Mafia: Definitive Edition
Mafia: Definitive Edition
Mafia: Definitive Edition

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L'histoire de Mafia: Definitive Edition

Vous incarnez Thomas ”Tommy” Angelo dans la ville fictive de Lost Heaven des années 1930. Chauffeur de taxi voyant sa vie chamboulée après une rencontre impromptue avec des membres de la mafia italienne, vous intégrerez rapidement la famille de Don Salieri, en conflit perpétuel avec Don Morello, le second patron de la ville. Menée d’un rythme très soutenu au fil des chapitres, l’histoire, inspirée par Le Parrain et Les Affranchis jouera des ficelles inhérentes au genre, mais de façon particulièrement efficace, entre relations fraternelles et amoureuses, les flashbacks qui constituent le récit principal développeront un récit crédible et prenant empreint de jalousie et de trahison.

Une écriture remise au goût du jour qui fait toujours effet en prime de protagonistes écrits avec soin. Les lignes de dialogues, les réactions des différents personnages selon les situations, Mafia Definitive Edition excelle dans sa narration. Et même si l’on aurait aimé encore plus de profondeur, notamment sur la balance entre vie de famille et vie de mafieux, le jeu est bourré de répliques bien senties et de moments forts qui le maintiendront toujours dans la liste des “jeux qu’il faut avoir fait dans sa vie de gamer”.

Game System

Un détail important tout d’abord : Mafia Definitive Edition n’est pas un jeu en mode ouvert. Vous pourrez bien parcourir les rues de Lost Heaven, mais principalement dans le contexte de missions. Comprenez par là, qu’il n’y aura pas de quêtes secondaires en parcourant l’histoire principale. Un manque par rapport aux productions actuelles qui cache en réalité, une qualité. Ici, pas question d’une carte qui multiplie les icônes de missions annexes. Pas d’objet à récupérer pour satisfaire les besoins d’un parfait inconnu en échange d’un point de compétence. Il n’y a d’ailleurs pas de point de compétence. Mafia Definitive Edition se concentre sur l’essentiel, raconter son histoire du point A au point Z. Si vous vous attendez à un GTA dans la mafia, ce n’est pas le cas. La ville n’est d’ailleurs ici qu’un décor pour les fusillades et courses poursuites auxquelles vous prendrez certainement part. Les pérégrinations dans la ville se limiteront à la collection de voitures et autres collectibles, ainsi qu’à la découverte de lieux sans autre récompense que le plaisir des yeux. Notez cependant, que quelques missions cachées ont été rajoutées par rapport au jeu de base et que vous pourrez profiter d’un mode libre tout comme rejouer des chapitres une fois l’histoire arrivée à son terme.

Également réputé à l’époque pour son personnage rigide et sa conduite à jeter des claviers par la fenêtre, Mafia Definitive Edition avait fort à faire pour se moderniser et on peut pour ainsi dire que le contrat est plus ou moins rempli. La physique des véhicules a été drastiquement améliorée. Ils se maîtrisent beaucoup plus facilement tout en soulignant les caractéristiques de freinage et accélération d’une autre époque. Pour accompagner la partie conduite, notons l’excellente idée de panneaux de circulations contextuels à voter trajet à chaque croisement vous permettant de savoir votre direction sans regarder la carte. Les motos ont également été introduites. Bénéficiant d’une physique quelle que peu étrange et donnant l’impression de flotter au-dessus de la route, elles ne montrent que très peu d’intérêt, mais ont le mérite d’être présentes. Petit aparté cependant pour signaler une incompréhension totale face au code de la route de la ville qui vous vaudra de nombreux carambolages. Le maniement de Tommy n’a par contre, pas fait le même chemin. Et si dans la plupart des situations tout se déroulera sans soucis majeurs, vous serez confronté à des soucis de couverture ou vous amuserez des animations lors de phases de grimpettes.

Même constat pour les combats. Les fusillades, prenantes à souhait, avec une caméra à l'épaule toujours aussi appréciable et malgré un feeling des armes plutôt basique, vous plongeront immédiatement dans l’action. Par contre, les combats au corps-à-corps vous marqueront par leur rigidité et une mise en scène nous rappellent que Mafia Definitive Edition est bien un remake d’une production des années 2000.

Joué en difficulté classique pour les besoins du test, Mafia Definitive Edition propose également un challenge proche de l’expérience de base avec des ennemis capables de vous abattre les yeux fermés. Ce défi, si vous vous sentez de le faire, permet de ne pas rouler sur le jeu en rendant les fusillades particulièrement intenses. Les ennemis feront également bon usage de la couverture et des cocktails Molotov pour vous pousser à découvert.

Autre domaine dans lequel le jeu brille : la variété des situations. Même si en général, tout finira en fusillade, Mafia Definitive Edition renouvelle constamment les objectifs et lieux de mission, ce qui permet réellement de ne pas se lasser et, enchaîner les chapitres, devient une vraie partie de plaisir.

La mise en scène transforme chaque chapitre en instant mémorable

Graphisme

Mafia n’est pas iconique uniquement pour son écriture ou ses personnages. Un des aspects ayant marqué les joueurs à l’époque se retrouve encore une fois dans ce remake : le travail incroyable effectué sur les ambiances. Le soin apporté à la mise en scène des missions et leurs environnements est tout simplement incroyable. Sous une pluie battante avec pour seule lumière des phares de voiture ou les éclairs au loin à l’ambiance festive au port de la ville en passant par le circuit automobile ou la gare de trains etc. tout est question d’atmosphère et la mise en scène transforme chaque chapitre en instant mémorable.

La ville de Lost Heaven comme mentionné, n’est pas une ville des plus vivante dans laquelle fourmillent les détails, elle servira principalement de lien entre les différentes zones de missions. À ce titre, il est vrai que même si son architecture et ses différents quartiers sont sympathiques et offrent parfois de très belles vues, elle reste un peu pauvre autant dans l’usage que dans son design. Les éclairages extérieurs ont par ailleurs tendance à tout ”écraser”, avec un travail très léger sur les ombres et les volumes. Le jeu est également rempli de nombreux soucis allant du frame rate qui chute parfois à un popping des éléments omniprésents, surtout quand il s’agit de végétation en dehors de la ville. Car oui, vous aurez aussi droit à un petit bout de campagne.

À l’inverse, les zones spécifiques aux missions ainsi que les intérieurs sont le résultat d’un travail d’orfèvre avec un level design et des jeux de lumière très réussis. On peut ainsi passer de moments dérangeants dans une prison désaffectée à l’euphorie d’une soirée un peu trop arrosée sur un bateau. La tension apportée par la direction artistique est un régal pour le joueur et apporte un caractère singulier à chaque mission.

La modélisation des personnages, quant à elle, se veut réaliste mais stylisée. Certainement pour des raisons budgétaires, les visages et mouvement ne sont pas parfaits dans leurs expressions, mais le tout est rattrapé par une très bonne synchronisation labiale et surtout un travail impressionnant sur les regards permettant d’amener énormément de crédibilité au jeu d’acteur.

Enfin, nous finirons par souligner le travail de modélisation des voitures qui en jettent quel que soit le modèle.

Bande son

La réorchestration ainsi que les nouveaux thèmes musicaux créés pour ce remake sont une autre raison de l’ambiance incroyable du titre. Des thèmes dignes du 7ème art qui portent chaque instant de l’aventure et donnent le ton de la mission en cours. Les radios, entre informations contextuelles au monde de l’époque, flashs infos liés à vos actions et chansons des années 30 font preuves d’un grand soin et d’un choix musical pertinent. Le sound design ne brille cependant pas spécialement dans l’ensemble avec des bruitages pour les voitures et armes à feu plutôt classiques.

En revanche, le doublage des différents protagonistes frise l’excellence avec un rythme et des pauses ajustés aux petits oignons. En VO l’accent italien et les différents grains de voix seront autant d’atouts renforçant l’immersion dans l’univers du jeu.

Durée de vie

Mafia Definitive Edition vous occupera une petite dizaine d’heures pour boucler l’aventure principale. Au terme de celle-ci, vous pourrez retourner librement en ville pour collectionner cartes et magazines éparpillés, refaire les chapitres ou poursuivre la collection de voitures. Noter également que quelques missions optionnelles sont disponibles, mais à vous de les dénicher. Vous pourrez également tester chaque modèle de voiture dans une épreuve quelque peu anecdotique en course contre la montre sur circuit.

Mon avis concernant Mafia: Definitive Edition sur Sony Playstation 4

17/20

Mafia est une œuvre majeure du jeu d’action et le demeure à l’aide de ce remake.
Une mise en scène fignolée dans les moindres détails, une histoire et des protagonistes riches, des ambiances soignées et un intérêt renouvelé à chaque chapitre lui permettent malgré quelques bugs et mécaniques hérités d’une époque révolue, de se révéler à plus de joueurs grâce à l’excellent travail de Hangar 13. Maintenant, nous ne pouvons qu’espérer du succès pour cet épisode qui le mérite amplement, et un travail aussi attentionné sur le prochain épisode de la licence. Vivement MAFIA 4 !