Test du jeu Death Howl, un roguelike tactique à identité artistique forte et univers narratif original
Le test du jeu Death Howl, édité par 11 bit studios et développé par The Outer Zone, a été réalisé sur PC.

Ce qu'il faut retenir :
Death Howl mêle roguelike, soulslike et deckbuilding dans un univers préhistorique sombre et mystique. Sa direction artistique en pixel art se distingue par une identité visuelle originale et une ambiance lugubre, tandis que la narration explore le deuil et le voyage intérieur. Le gameplay tactique au tour par tour et le deckbuilding offrent une expérience accessible, mais manquent de profondeur et de dynamisme. Les déplacements longs ralentissent le rythme, et la bande-son minimaliste reste discrète. Death Howl séduira les amateurs d’atmosphère et d’originalité, mais peut décevoir les joueurs centrés sur l’action et la stratégie.
Généré par l’IA à partir du texte rédigé par KirilisSommaire
Death Howl

Mélange de roguelike, de soulslike et de deckbuilding, Death Howl combine des mécaniques et influences classiques du genre avec une direction artistique originale. Son pixel art expressif renforce l’atmosphère mystérieuse et lugubre de son univers. Développé par le studio The Outer Zone et édité par 11 bit studios, le jeu est disponible sur PC via Steam depuis le 9 décembre 2025 (et en février 2026 sur Switch et PS5). Mais Death Howl tient-il réellement ses promesses, ou n’est-il qu’un concept séduisant habillé d’un marketing soigné ? Découvrez la réponse avec le test du jeu Death Howl.
Death Howl est un jeu vidéo qui propose une identité artistique forte et un univers narratif original
L'histoire et l'univers
Nous sommes aux prémices de la civilisation. L’homme vit encore en groupes, équipé d’outils rudimentaires : des lances pour la chasse, des peaux de bêtes pour se protéger. C’est vers -6000, au cœur du Mésolithique, que le jeu nous plonge, en nous faisant incarner une mère endeuillée, prête à tout pour retrouver son enfant et le ramener à la vie.

Dans cet univers préhistorique, où les croyances magiques semblent faire partie intégrante de la réalité, le récit se dévoile avec parcimonie. L’histoire s’éclaire au fil de dialogues volontairement vagues, distillés par quelques personnages énigmatiques ou suggérés à travers les décors. Une narration fragmentée qui laisse une large place à l’imagination et à l’interprétation du joueur.

Le jeu aborde sans détour le thème du deuil et du voyage intérieur, des sujets qui résonnent pleinement avec son ADN soulslike. Par sa difficulté exigeante, l’expérience se veut éprouvante, poussant le joueur à la persévérance, au dépassement de soi et à la confrontation avec ses propres limites. Une approche désormais familière dans le jeu vidéo : à l’image du jeu Celeste, qui traite des questions d’identité et de lutte intérieure en s’appuyant sur une difficulté pensée comme un vecteur d’immersion et de sens.
Le gameplay
Le cœur du gameplay repose sur des combats tactiques au tour par tour, se déroulant sur une grille évoquant un plateau. Les personnages peuvent s’y déplacer et attaquer, faisant du positionnement et de la portée des actions les principaux leviers stratégiques. Cette base est enrichie par une mécanique de deckbuilding, où les cartes de votre deck déterminent les actions disponibles en combat.


Les fondations rappellent des références du genre comme le jeu vidéo Gloomhaven, reconnu pour la précision et la richesse de ses affrontements tactiques. Les joueurs déjà familiers de ce type d’expérience pourraient toutefois trouver la profondeur stratégique ici un peu plus accessible, voire plus limitée que chez certains cadors du genre. À l’inverse, les néophytes y trouveront une porte d’entrée plutôt agréable et compréhensible, sans être submergés par une complexité excessive.

Du côté du deckbuilding, le jeu propose une approche intéressante. Plutôt que de passer par un système de boutique classique, les monstres vaincus laissent des ressources permettant de fabriquer de nouvelles cartes. Il est même possible de modifier et d’améliorer son deck en temps réel, une idée bienvenue qui encourage l’expérimentation et l’adaptation. Malgré tout, on peut regretter un manque de variété dans les effets de cartes, ce qui limite légèrement la diversité des stratégies sur le long terme.


Concernant l’aspect soulslike, en dehors de l’atmosphère sombre et mélancolique rappelant certaines œuvres de FromSoftware, le jeu s’en éloigne dans sa philosophie. Le niveau de défi reste relativement mesuré, et l’on a davantage l’impression d’une inspiration esthétique que d’une véritable transposition des codes du genre.

En dehors des mécaniques de combat, c’est surtout le rythme général qui peut diviser. Habitués aux roguelike deckbuilders comme Slay the Spire ou Pirates Outlaws 2: Heritage, certains joueurs remarqueront que les phases entre les combats y sont généralement rapides et efficaces. Ici, le joueur déplace son personnage sur une carte, avec des déplacements relativement longs et peu interactifs.


Ces séquences occupent une part importante du temps de jeu et peuvent parfois casser la dynamique.
Si les décors participent pleinement à l’atmosphère du titre, ces phases de déplacement manquent d’enjeux ludiques, d’autant plus que les combats, sans être désagréables, ne parviennent pas toujours à compenser ces moments plus contemplatifs. Un point perfectible qui gagnerait à être retravaillé pour renforcer l’engagement global.

Graphismes et direction artistique
Côté graphismes, le jeu se distingue clairement comme l’une de ses principales valeurs ajoutées. Son univers visuel s’inspire librement des rites tribaux du Mésolithique, porté par une direction artistique forte qui utilise couleurs, symboles et formes pour évoquer un monde à la fois mystique et spirituel. Cette approche permet de s’éloigner des représentations plus classiques, souvent bibliques ou occidentales, habituellement associées aux thèmes de la mort et de l’au-delà.


L’ensemble repose sur un pixel art maîtrisé et cohérent, parfaitement intégré à l’identité du jeu. Loin d’être un simple choix esthétique nostalgique, ce style visuel adopte une forme de minimalisme expressif, mettant en avant l’essentiel et laissant une large place à l’interprétation. Chaque élément semble pensé pour renforcer l’atmosphère, l’ambiance, les émotions et le symbolisme, plutôt que la surcharger, ce qui confère au jeu une identité visuelle marquante et immédiatement reconnaissable.
Ambiance sonore : OST et effets du jeu
La bande-son composée en grande partie par Chris Bjørumslet et Malte Burup, s’inscrit pleinement dans la continuité du visuel et de l’univers du jeu. Discrète et atmosphérique, elle accompagne efficacement l’exploration et les combats sans jamais chercher à prendre le dessus. Si elle souligne avec justesse l’ambiance sombre et mystique, elle peine toutefois à réellement marquer les esprits ou à transcender l’expérience.
On aurait pu apprécier des compositions plus audacieuses, intégrant des instruments atypiques ou une dimension plus grandiose, à l’image de ce que proposent certains soulslike. Néanmoins, ce choix résolument minimaliste reste cohérent avec l’identité du jeu et contribue à maintenir une atmosphère homogène et maîtrisée.

Avis sur Death Howl (PC), le verdict du test
Malgré une identité artistique forte et un univers narratif original, Death Howl peine à convaincre sur l’aspect qui constitue pourtant le cœur de l’expérience : son gameplay. Si les intentions sont louables, entre combats tactiques et deckbuilding, l’ensemble manque de profondeur et de dynamisme pour maintenir l’intérêt sur la durée. Le rythme de jeu, alourdi par de longues phases de déplacement peu interactives, vient régulièrement casser l’immersion.
Les affrontements, bien que fonctionnels, ne proposent pas un défi ou une variété suffisante pour compenser ces temps morts. Là où l’univers visuel et sonore parvient à installer une atmosphère marquante, les mécaniques ludiques peinent à suivre. Death Howl s’adresse donc avant tout aux joueurs sensibles à l’ambiance et à la direction artistique, mais risque de laisser sur leur faim ceux pour qui le gameplay reste un critère central.
En résumé
Pour terminer, voici un résumé rapide de ses principaux atouts et de ses défauts.
Les points forts de Death Howl
- - Direction artistique marquante et originale
- - Univers sombre et symbolique rarement exploré
- - Pixel art cohérent et expressif
- - Thématique narrative forte autour du deuil
Les points faibles de Death Howl
- - Gameplay globalement peu engageant
- - Combats tactiques manquant de profondeur
- - Rythme de jeu lent et déplacements trop présents
- - Manque de variété dans les mécaniques et les cartes

