Test de Dreams of Another sur PS5 : une expérience onirique et interactive unique

Le test du jeu Dreams Of Another a été réalisé sur PS5.

Ce qu'il faut retenir :

Sommaire

Dreams Of Another

Développé par le studio Q-Games, Dreams of Another est sorti le 6 octobre 2025, exclusivement sur PS5 et PS VR2. Connu pour la série PixelJunk, le studio japonais s’éloigne ici de ses précédentes créations pour proposer une expérience radicalement différente : un monde interactif où la création naît de la destruction. Présenté lors du State of Play de février 2025, le titre m'avait intrigué par sa direction artistique et le discours de son directeur créatif, Dylan Cuthbert, promettant une aventure sensorielle entre rêve et introspection. En découvrant le jeu, j’ai retrouvé cette idée d’expérimentation pure, où l’objectif n’est pas de gagner des points, mais d’explorer et de ressentir. Dreams of Another nous invite à une contemplation active, oscillant en permanence entre rêve et réalité. Découvrons ensemble le test de Dreams of Another sur PS5.

Dreams of Another séduira les amateurs d’expériences sensorielles et poétiques

L'histoire et l'univers

Dans Dreams of Another, le joueur alterne entre 2 protagonistes : un soldat errant et un homme en pyjama. L’histoire n’est pas linéaire, elle se construit par fragments, entre rêves et souvenirs, ce qui donne au jeu un caractère profondément onirique. D’un côté, on ressent la peur et le traumatisme de la guerre, de l’autre, la naïveté et l’émerveillement enfantin.

On parcourt ainsi une succession d’environnements marquants : un parc d’attractions suspendu dans le vide, un aquarium où poissons et méduses flottent librement, des ateliers artisanaux, ou encore une ville en ruine dont les bâtiments se matérialisent et se dissolvent au gré du regard. Chaque décor dévoile un pan de mémoire, des rencontres étranges et des objets chargés de symboles.

Les dialogues, abstraits et poétiques, ne cherchent pas à suivre une logique narrative classique. Certaines répliques semblent surgies d’un rêve ou d’une séance d’hypnose, évoquant la mémoire, la perception ou le passage du temps. Ces fragments contribuent à cette impression de traverser un monde à la fois familier et irréel.

Le but du jeu n’est pas de raconter une histoire, mais de faire vivre une expérience introspective et contemplative. Un choix audacieux, mais qui peut dérouter ceux qui attendent un scénario plus structuré et des révélations nettes.

Le gameplay

Le cœur du gameplay de Dreams of Another repose sur un concept inédit : tirer pour créer plutôt que détruire. Armé d’une mitraillette et de deux armes secondaires, le joueur vise le vide, et chaque rafale fait apparaître des bulles lumineuses qui s’agrègent et se transforment en éléments du décor. Au fil des niveaux, cette mécanique révèle progressivement des structures, des chemins ou des objets interactifs. Je n'ai pas testé le jeu en réalité virtuelle (PS VR2) mais je présume que la VR ajoute une sensation d’immersion.

Chaque zone propose de légères variations : certains niveaux demandent de viser des points précis pour former des passages, d’autres intègrent de petits puzzles jouant sur la perspective, comme aligner des bulles pour faire apparaître un escalier. Les combats sont rares mais mémorables : on affronte des auras d’objets géants, comme des manèges, des canons ou une grande roue. Ces boss sont simples, mais apportent un moment de surprise dans la progression.

Le système de collecte et d’objets ajoute une dimension légère de gestion : les éléments ramassés peuvent être donnés au soldat errant pour recharger les munitions, augmenter la vitesse de sprint, débloquer de nouvelles armes ou activer un fil blanc indiquant l’objectif suivant. La logique de ce système reste floue, mais il permet au moins quelques variations dans l’approche des niveaux.

Malgré son originalité, le gameplay devient répétitif sur les 5 à 6 heures nécessaires pour terminer le jeu. La boucle consiste essentiellement à tirer pour révéler les décors, interagir avec des personnages et avancer, sans réel challenge ou surprise mécanique. Dreams of Another est donc davantage une expérience d’expérimentation et de contemplation qu’une aventure ou un défi traditionnel, séduisante par son concept mais limitée dans son exécution.

Graphismes et direction artistique

La direction artistique est incontestablement l’un des grands points forts de Dreams of Another. Q-Games signe un univers visuel à la fois abstrait et organique, où chaque décor semble se former sous nos yeux. Les environnements mêlent effets de particules et structure voxel, donnant l’impression d’un monde en perpétuelle construction, à mi-chemin entre rêve et réalité. Cette approche visuelle crée une sensation de flottement presque hypnotique, traduisant avec finesse l’évolution émotionnelle du jeu. C’est d’ailleurs cet aspect qui m’avait marqué dès la vidéo de présentation lors du State of Play.

Ambiance sonore : OST et effets du jeu

La bande-son soutient parfaitement l’expérience onirique. Entre nappes électroniques et ambiances minimalistes, les thèmes musicaux accompagnent les différents tableaux du jeu avec sensibilité, créant un sentiment de mélancolie. Les doublages, en revanche, manquent parfois de nuance. Les voix sont souvent étouffées ou trop neutres, ce qui contraste avec la richesse des compositions.

Prix et disponibilité en ligne

PC 34.99€

PlayStation 34.99€

 Article précédent :
Test du jeu Devil Jam : une ambiance métal et un gameplay infernal