Test du jeu Devil Jam : une ambiance métal et un gameplay infernal

Le test du jeu Devil Jam, édité par Rogueside et développé par Rogue Side, a été réalisé sur PC.

Couverture de l'article : Test du jeu Devil Jam : une ambiance métal et un gameplay infernal

Ce qu'il faut retenir :

Devil Jam est un roguelite métal intense où la musique devient votre arme contre les enfers. Chaque run est une jam session infernale : riffs saturés, solos destructeurs et rythme hypnotique. Le chara design des héros est stylé et soigné, mais le bestiaire et les niveaux restent répétitifs et manquent de variété. La bande-son est puissante et immersive, mais finit par tourner en boucle sur plusieurs runs. Un jeu audacieux et viscéral, brut mais vivant, qui séduira les amateurs de métal et de gameplay nerveux.

Généré par l’IA à partir du texte rédigé par XLan

Sommaire

Table des matières

Devil Jam

Test du jeu Devil Jam : une ambiance métal et un gameplay infernal

Il y a des jeux qui hurlent dès le menu principal qu’ils ne sont pas là pour plaisanter. Devil Jam fait partie de ceux-là. Développé par Rogueside et édité par Rogue Games, le titre balance la sauce dès la première note : un roguelite à la Vampire Survivors qui troque les sorts magiques contre des riffs de guitare infernaux. Pas de fées, pas de cristaux magiques, ici c’est le métal qui tue... littéralement.

Dès les premières secondes, le ton est donné : un enfer incandescent, des hordes de démons à dégommer à coups de solos saturés, et une musique qui devient l’arme principale. On ne tire pas, on ne frappe pas, on joue. Chaque run, c’est un concert improvisé, chaque combo une montée en puissance, chaque victoire un rappel arraché aux flammes. Le jeu promet d’être un trip viscéral, quelque part entre Brütal Legend, Hades et un concert de Metallica coincé en plein pandémonium.

Reste à savoir si la promesse tient sur la longueur : est-ce que Devil Jam parvient à transformer le vacarme en gameplay, et la sueur en plaisir de jeu ? Est-ce qu’un roguelite peut vraiment faire headbanger sans tourner en rond ? Casque sur les oreilles, guitare en main, direction l’enfer, voici le test de Devil Jam disponible sur Steam depuis le 3 novembre 2025.

La musique, le rythme et le chaos se fondent en une expérience viscérale, sincère et souvent grisante...
  • Devil Jam

    Devil Jam

  • Devil Jam

    Devil Jam

  • Devil Jam

    Devil Jam

L'histoire de Devil Jam

L’univers de Devil Jam repose sur une idée aussi simple qu’efficace : la musique comme arme contre les enfers. On y incarne un musicien maudit qui, après avoir pactisé avec le Diable pour atteindre la gloire, se retrouve condamné à donner le concert éternel de sa vie… en enfer.

Devil Jam
Devil Jam

Le pitch est volontairement absurde, presque caricatural, et c’est précisément ce qui fait son charme. Chaque run devient une performance infernale, une “jam session” où le héros doit littéralement jouer pour survivre, transformant ses instruments en armes et ses riffs en vagues de destruction. Les niveaux représentent différents cercles infernaux, chacun ayant son ambiance visuelle et sonore propre : salles de concert calcinées, paysages apocalyptiques ou festivals démoniaques où les spectateurs sont des hordes de monstres assoiffés de décibels. Devil Jam n’a pas de longs dialogues ni de cinématiques, mais il tisse une ambiance qu’il essaye de rendre cohérente un duel contre la Mort elle-même, chef d’orchestre du chaos. Je note souvent que le scénario quand il assume son côté anecdotique permet d’aller à l’essentiel. Mais pour une fois, j’ai été gêné par cette légèreté. Je trouve que l’univers, fait d’un charadesign soigné, et d’un pitch un peu barré, aurait mérité d’avoir une justification un peu poussé.
ici on est lâché dans l’action, mais comme on joue un musicien dans les entrailles des enfers… j’ai eu un peu de mal à m’y plonger.
Ce n'est pas parce que l'univers est musical que le scénario doit être mis de côté. Fretless The Wrath of Riffson est là pour prouver qu'il est possible de créer un univers cohérent et intelligent juste en se basant sur un champs lexical, un chara design et un background teinté de musicalité.

Game System

Dans Devil Jam, tout repose sur l’énergie pure et le chaos sonore. Le jeu ne propose pas une ribambelle de classes classiques comme dans un RPG, mais quelques personnages incarnant chacun un archétype du rock et du métal. On retrouve, par exemple, un guitariste électrique à la Tony Iommi qui manie une guitare possédée comme une arme, un batteur infernal dont les percussions déclenchent des ondes de choc, ou encore une chanteuse qui crache littéralement des projectiles de feu au rythme de ses hurlements. Chaque héros a son propre groove, son propre style d’attaque et sa manière de gérer le champ de bataille. Certains sont taillés pour le corps-à-corps, d’autres excellent à distance, et certains misent sur des effets de zone capables de nettoyer l’écran en un riff bien placé. On ne choisit donc pas seulement un skin, mais une façon de “jouer la musique de l’Enfer”, entre solo de guitare ravageur et batterie destructrice.

Devil Jam
Devil Jam

Les armes sont, bien sûr, au cœur de l’expérience. Devil Jam repose sur un système d’“instruments possédés : guitares, batteries, micros et amplis se déclenchent automatiquement “sur le beat”, à la manière d’une partition rythmique. Chaque attaque se cale sur une barre de rythme en quatre temps qui dicte l’action : impossible de choisir un style de jeu avec des petites attaques ultra rapide ou des grosses attaques qui se déclenchent rarement. Cette régularité donne au jeu une cadence hypnotique, mais elle a aussi ses limites. On ne peut pas créer de build centré sur des attaques lourdes et lentes, car tout se déclenche avec la même fréquence. Résultat : toutes les attaques ont une intensité un peu similaire. Il n’y a pas de gros écart entre les puissances des attaques. Lors de mes runs, j’ai plusieurs fois perdu non pas à cause de mon timing, mais parce que mes options d’attaque ressemblaient plus à des coups de mousse qu’à un solo destructeur. On sent encore un certain déséquilibre entre les armes : certaines sont redoutables, d’autres franchement anecdotique. Et il faudra sans doute un bon équilibrage post-sortie pour rendre le tout plus cohérent. Heureusement, un système de dash vient dynamiser l’ensemble : une petite esquive rapide, bien intégrée au rythme du jeu, qui permet de respirer entre deux assauts et d’éviter la saturation totale. Un système intéressant de boost d’attaque, qui doit être sélectionné lors du loot et intégré dans l’inventaire, permet de renforcer certaines attaques. Intéressant mais pas encore totalement au point en terme de RNG.

Devil Jam
Devil Jam

L’évolution des personnages suit la logique du roguelite : chaque run est une répétition, une session où l’on s’améliore, où l’on débloque des compétences et des instruments toujours plus tordus. Pendant une partie, on récupère des objets et des amplifications temporaires (un médiator maudit qui augmente la portée, un ampli tordu qui multiplie les rebonds de projectiles), tandis qu’entre les runs, on débloque de nouveaux talents, personnages et quêtes. C’est une progression en deux temps : la performance immédiate d’un côté, la montée en puissance globale de l’autre. La jauge d’expérience grimpe vite, offrant une montée en intensité satisfaisante, et le jeu récompense assez généreusement la prise de risque. Même après une mort, on repart plus fort, comme un groupe qui améliore son set après chaque concert raté.

Côté ennemis, le bestiaire reste un peu fade. On croise beaucoup de silhouettes génériques : squelettes, chauve souris, gargouilles sans saveur, des genres de blobs... Dans un jeu qui se nourrit de son esthétique métal, on aurait aimé voir surgir des monstres dignes des pochettes d’Iron Maiden ou de Doom Eternal : cornes, cuir, flammes et attitude. Ici, les ennemis font le job, mais manquent cruellement de personnalité. Même les boss, bien que visuellement réussis, n’offrent pas encore des mécaniques suffisamment distinctives pour qu’on s’en souvienne une fois la partie terminée.

Quant au level design, c’est sans doute le point le plus décevant. Les niveaux sont de grandes plaines vides où l’on tourne en rond en attendant la vague suivante. S’il y a bien quelques effets de décor (flammes, câbles, amplis en feu), l’ensemble manque de structure et de relief. Le jeu se contente de reproduire le schéma des premiers Vampire Survivors sans chercher à moderniser la formule. Il n’y a pas d’éléments interactifs, peu d’obstacles naturels, et aucun vrai travail sur la verticalité ou la mise en scène. Les décors changent de teinte, certes, mais l’impression générale reste celle d’un vaste terrain plat où l’on massacre sans réfléchir. Pour un jeu aussi bruyant et énergique, on s’attendait à des environnements plus vivants : une scène de concert infernale, une fosse en fusion, une caverne tapissée d’amplis maudits… quelque chose à la hauteur de la promesse visuelle.

Graphisme

Les graphismes de Devil Jam sont globalement soignés. Le jeu profite du savoir-faire de Rogueside en matière de dessin 2D : chaque décor est travaillé, les couleurs claquent, et l’ensemble dégage une vraie personnalité. L’enfer y est dépeint comme une scène de concert géante, baignée de flammes, de néons rouges et d’amplis fumants. Les environnements restent simples, mais efficaces, lisibles même dans le chaos, avec une bonne utilisation des contrastes pour garder une lecture claire des combats.

Devil Jam
Devil Jam

Le chara design, lui, est particulièrement réussi. Les héros ont de la gueule, chacun avec un style bien marqué : le guitariste rebelle, la chanteuse possédée, le batteur infernal… on sent un vrai soin apporté à leur silhouette et à leurs armes-instruments. Les ennemis, en revanche, font beaucoup plus génériques. Le bestiaire est assez fade : quelques squelettes, chauves-souris ou démons interchangeables viennent remplir les arènes sans vraiment marquer les esprits. On aurait aimé voir plus de folie visuelle, plus de monstres à la hauteur de l’univers métal du jeu.

Enfin, l’animation reste le point faible de la direction artistique. Certains mouvements paraissent saccadés, manquent de fluidité, voire donnent une impression de “stop-motion” maladroite, surtout dans les phases de combat les plus denses. Rien de dramatique, mais cela casse parfois la dynamique du jeu. Malgré ces limites, Devil Jam conserve une identité visuelle claire et cohérente, portée par un style flamboyant et un vrai sens de la mise en scène.

Bande son

15/20

On ne peut que saluer le travail accompli sur la musique de Devil Jam. Le jeu ne triche pas : il respire le métal à pleins poumons, avec des riffs lourds, des guitares saturées et une rythmique omniprésente qui structure littéralement le gameplay. Les morceaux ont de la personnalité, ils portent l’action et amplifient la tension avec efficacité. Le mixage est propre, le son est puissant, et la synchronisation des attaques sur le tempo donne au jeu une vraie identité. On sent que les développeurs ont voulu que chaque note, chaque mesure soit une pulsation du combat.

Devil Jam
Devil Jam

Mais c’est aussi là que se cache la limite du système. Ces musiques ont été composées comme des morceaux “jouables”, pas comme des boucles infinies pensées pour le fond sonore. Résultat : au bout de quelques runs, le même riff revient, tourne, sature l’espace et perd un peu de sa force. Une chanson bien construite, avec ses montées, ses ponts et ses breaks, devient rapidement prévisible quand on la rejoue 5 fois de suite dans la même arène. Ce qui était galvanisant au départ finit par sonner comme un disque rayé. On aurait aimé plus de variété, plus de morceaux, ou des variations dynamiques plus marquées selon les niveaux et les boss.

Malgré tout, difficile de bouder son plaisir. Quand la musique s’emballe et que tout s’aligne (le beat, les explosions, les vagues d’ennemis), Devil Jam délivre ce moment de grâce où le joueur a l’impression d’être à la fois le guitar hero et le public en transe. C’est une bande-son sincère, généreuse, pleine de cœur, mais qui gagnerait à sortir de la boucle pour devenir, comme le reste du jeu, une vraie montée en puissance.

ConclusionAvis sur Devil Jam (PC), le verdict du test

13/20

Rogueside réussit à capturer quelque chose de rare : cette sensation d’être littéralement au cœur d’un mur de son, de frapper au rythme de la double pédale, d’improviser un solo au milieu des flammes. Sur ce plan, la promesse est tenue : la musique, le rythme et le chaos se fondent en une expérience viscérale, sincère et souvent grisante.
Mais passé l’adrénaline du premier morceau, les limites de la formule se font sentir. Le gameplay a du groove mais manque un peu de profondeur, le bestiaire tourne en boucle, et les arènes trop vides laissent un goût d’inachevé. On sent que Devil Jam cherche encore son équilibre entre l’idée brillante du “jeu-concert” et la richesse qu’on attend d’un roguelite moderne. Quant à la bande-son, aussi excellente soit-elle, elle finit par se mordre la queue : à force d’entendre les mêmes riffs en boucle, l’ivresse laisse place à la saturation.
Reste un jeu à la personnalité affirmée, audacieux, parfois maladroit, mais jamais tiède. Devil Jam n’est pas un chef-d’œuvre, mais un bel uppercut de passion, forgé à la sueur, au feu et à la distorsion. Un titre qui mérite d’être vu comme un premier album prometteur : imparfait, brut, mais furieusement vivant. Si les prochaines mises à jour enrichissent le contenu et diversifient la musique, alors, oui, on tiendra peut-être là le Master of Puppets du roguelite métal.

En résumé

Pour terminer, voici un résumé rapide de ses principaux atouts et de ses défauts.

Les points forts Les points forts de Devil Jam

  • - Gameplay au rythme du métal, grisant et nerveux
  • - Un chara design des héros stylé et soigné, digne d’un clip de heavy des années 80

Les points faibles Les points faibles de Devil Jam

  • - Bestiaire générique et sans folie, indigne de l’univers métal promis
  • - Niveaux vides et répétitifs, qui manquent d’âme et de structure
  • - Musique efficace mais vite répétitive, surtout sur les runs successifs

Bande annonce du jeu Devil Jam

Prix en ligne

Commander en ligne Acheter Devil Jam