Running Man : quand Stephen King inventait le jeu vidéo moderne, du roman dystopique aux battle royale d'aujourd'hui
Publié le 31 octobre 2025 à 09h42. Mis à jour le 11 novembre 2025 à 18h47
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Sommaire
Running Man 2025
Running Man peut être vu comme le précurseur des battle royale modernes. Roman de Stephen King (sous le pseudonyme Richard Bachman) et film culte avec Arnold Schwarzenegger, l'histoire raconte la survie d’un homme traqué dans un jeu télévisé où le public est juge et complice. Le concept n’était pas nouveau : Le Prix du danger (1983) explorait déjà cette téléréalité mortelle. Quarante ans plus tard, cette vision résonne encore dans les jeux vidéo, et dans la nouvelle adaptation cinématographie du réalisateur anglais Edgar Wright.
40 ans après, Running Man garde toute sa force symbolique...
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Running Man
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De la dystopie à la culture du spectacle
Publié en 1982, Running Man imagine un futur où la télévision et la soif d’audience transforment la violence en divertissement. L’histoire suit la survie d’un homme traqué, spectacle national qui interroge le rôle du public, à la fois juge et consommateur. Cette idée reste d'actualité : cinéma, télévision et jeux vidéo continuent d’explorer ce mélange de compétition, de voyeurisme et de violence.
De la chasse à l’homme à l’héritage des battle royale
Le thème central de Running Man, la traque médiatisée, a profondément marqué la culture populaire et inspiré de nombreux jeux vidéo. Des titres comme Smash TV ou MadWorld ont transposé cette téléréalité sanglante dans des arènes interactives, bien avant l’explosion du genre battle royale avec PUBG ou Fortnite. Tous reprennent la même mécanique : isolement, élimination et survie mise en spectacle. Aujourd’hui, le streaming sur Twitch ou YouTube renforce encore cette dimension voyeuriste : la performance du joueur ne prend tout son sens que sous le regard d’un public connecté. L’adaptation de 1987 avec Arnold Schwarzenegger avait déjà anticipé cette esthétique du show télé, esquissant les grandes arènes virtuelles qui dominent désormais le jeu vidéo.
Le nouveau film d’Edgar Wright (2025)
La version 2025 de Running Man, dirigée par Edgar Wright, propose une réinvention plus fidèle et plus politique du roman. Le film met en vedette Glen Powell et réunit une distribution étoffée (William H. Macy, Lee Pace, Michael Cera, Emilia Jones, Josh Brolin, Colman Domingo, entre autres).
Produit par produit par Simon Kinberg, Nira Park et Edgar Wright, la sortie française est prévue 19 novembre 2025.
Le tournage s’est déroulé au Royaume-Uni, avec des séquences filmées en Écosse (Glasgow). Edgar Wright a voulu retrouver le côté politique et cynique du roman, tout en l’actualisant pour un public habitué aux arènes virtuelles et aux jeux de survie filmés.
Avis Running Man 2025
L'avis de Noah (20 ans)
J’ai assisté à l’avant-première organisée par Paramount à l’UGC Bercy et franchement… j’ai passé un moment génial. L’équipe du film a pris le temps de venir échanger avec nous, c’était hyper détendu, drôle, loin des trucs guindés habituels. On sentait qu’ils kiffaient nous montrer le film, et ça, c’est souvent bon signe.
J’aime déjà beaucoup le travail d’Edgar Wright, donc j’avais des attentes, mais je n’ai pas été déçu. Un des meilleurs films de Wright. On retrouve bien son style : cette façon d’alterner humour et scènes un peu plus intenses. Le rythme est soutenu, mais sans tomber dans le chaos. Et Glenn Powell, que j’ai découvert dans Tout sauf toi (quel grand écart d’acting !), est juste parfait dans ce rôle, il a une sacrée présence.
J’ai adoré l’ambiance : un côté SF/dystopie qui rappelle l’énergie de films comme Hunger Games ou certains univers cyberpunk, sans jamais copier. C’est ce genre de "jeu de survie" un peu cynique mais super fun à suivre. Clairement, ça m’a parlé à fond.
Pour moi, c’est un des films que je vais retenir cette année. Pas parce qu’il cherche à être "la grande œuvre", mais parce qu’il est bon, divertissant, assumé et hyper vivant. C’est exactement le genre de coup de boost cinématographique dont j’avais besoin en ce moment. Je suis sorti de la salle avec une seule idée en tête : « Ok, je prends la suite quand vous voulez. ».
L'avis de Sarah (22 ans)
L'avant-première du film Running Man s'est déroulé à l'UGC Ciné Cité Bercy 2 semaines avant sa sortie en salle. J’ai surkiffé le film, ça ressemblait à un de mes films préférés Hunger Games ! J’ai adoré l’humour, l’aventure, et l’acteur principal. Le thème du film, son idée et sa mise en scène m’ont totalement scotché, au point que je n’ai pas vu le temps passer. Peut-être l'un des meilleurs films d'action de l'année.
Une influence toujours d'actualité
Ce qui rend Running Man toujours aussi intéressant, c’est sa façon d’anticiper la dérive du divertissement vers la déshumanisation. Le jeu vidéo prolonge cette idée à sa manière : le joueur devient tour à tour acteur, spectateur, et parfois victime d’une mise en scène de la violence . À chaque époque, la même question revient : jusqu’où peut-on aller pour divertir ? En 2025, alors que le film renaît sous la caméra d’Edgar Wright, Running Man garde toute sa force symbolique. Plus que jamais, la frontière entre jeu, spectacle et survie semble s’effacer sous nos yeux.
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