Test Maid of Sker : un survival-horror inspiré du folklore gallois

Le test du jeu Maid of Sker, édité par Wales Interactive et développé par Wales Interactive, a été réalisé sur Xbox One.

Sommaire :

• Introduction
• Scénario
• Gameplay
• Graphisme
• Design sonore
• Durée de vie
• Voir la note
• Vidéo

Maid of Sker

Wales Interactive est une société galloise créée par David Banner, un ancien employé de Pivotal Games et d'Eidos Interactive et par Richard Pring. Les deux associés se sont rencontrés à l'université et partagent la même idée : promouvoir le Pays de Galles au sein de réalisations interactives comme les livres électroniques, les films interactifs, et les jeux vidéo.
Depuis 2012, la jeune société indépendante qui produit et diffuse ses réalisations, a sorti de nombreux projets sur quasiment tous les supports du moment. La dernière réalisation du studio se nomme Maid of Sker.

Maid of Sker est un jeu d'aventure, se déroulant dans un hôtel isolé, et dont l'histoire est issue du folklore britannique. Voici le test de Maid of Sker sur Xbox One, également disponible sur Steam, Xbox One et PlayStation 4 depuis juillet 2020.

L'histoire de Maid of Sker

L'histoire du jeu se déroule à la fin du 19ème siècle. Le joueur contrôle Thomas Evans, un musicien fiancé à Elisabeth Williams, la fille du propriétaire de l'Hôtel Skerl et de l'illustre chanteuse Prudence Williams.
Elisabeth vient de vous faire parvenir un bouleversant message. Dans sa lettre, elle indique être retenue contre son gré, au sein de l'Hôtel Skerl, et vous demande de venir la libérer, en composant une mélodie censée conjurer le sort de la demeure familiale.
Décidé à sauver la femme que vous aimez, vous voilà plongé dans cette aventure horrifique. Le jeu débute à bord du train, vous emmenant non loin de l'hôtel Skerl.

Skery movie

Sans surprise de la part des développeurs, l'histoire puise ses influences dans le folklore gallois pour nous offrir une version totalement inédite de House of Sker, la maison hantée galloise. Dans la version originale du récit, des chiens protégeaient la maison et Elizabeth finissait par mourir de chagrin. Dans Maid of Sker, Elizabeth est bien vivante et communique avec vous, via des téléphones de service placés un peu partout dans l'hôtel. Tout ce que vous savez, c'est qu'elle se trouve enfermée dans le grenier. Pour animer l'exploration de la demeure, de nombreuses pièces sont fermées à clé et des individus rodent au sein de l’hôtel; on les appelle les Quiet Men. Ils ont les yeux bandés et se repèrent uniquement au son, attaquent quiconque se trouvant sur leur chemin.

Disciple du silence

L'exploration de l'hôtel Sker est vraiment la partie du jeu qui j'ai le plus apprécié. C'est simple, à peine descendu du train, j'ai eu l'impression de débuter la visite de Phantom Manor, l'attraction du manoir hanté de Disneyland. Tout est (magnifiquement) délabré, on trouve d'étranges sanctuaires, des clés bizarres, les lumières clignotent, on pense avoir entendu ou vu quelque chose... Je n'ai sans cesse eu envie d'aller encore plus loin dans l'exploration pour découvrir de nouvelles pièces. Bien que l'hôtel soit immense (lobby, étage, sous-sol, jardin, mine, etc), sa découverte est malheureusement assez linéaire puisque les premières portent bloquées seront ouvertes avec des clés que vous trouverez en passant par les premières portes ouvertes. Et ainsi de suite, exactement comme les premiers épisodes de Resident Evil.
L'histoire quant à elle et les nombreux manuscrits qui rappelle encore une fois la manière dont on les trouve dans la saga Resident Evil, m'ont laissé de marbre. Le jeu manque peut-être d'effet visuel marquant et de scène cinématique pour réellement réussir à me captiver. De plus, Thomas est un personnage totalement muet, même quand il discute avec sa fiancée, ce qui ne m'a pas permis de m'attacher à ce personnage.

Mais la similitude avec la licence de Capcom ne s'arrête pas uniquement aux notes laissées par les anciens résidents de l’établissement et les premières pièces fermées. La motivation du protagoniste rappelle déjà celle de Ethan Winters dans Resident Evil 7, mais ce n'est pas tout.

Si vous avez toujours rêvé de déambuler dans une maison hantée, vous allez être servis !

Game System

Maid of Sker est un survival horror à la première personne, exactement comme le 7e opus de la série Resident Evil. Pour faire simple, le jeu se résume à explorer l'hôtel, trouver des rouleaux de musique et venir libérer votre fiancé tout en évitant de faire du bruit. Mais ce n'est pas si simple. Vos déplacements peuvent réveiller les soupçons de vos ennemis. Contrairement aux autres jeux du genre, vous ne serez pas armé et se débarrasser des Quiet Men n'est pas une chose aisée, même en réduisant le niveau de difficulté que vous aurez choisi au début. Pour éviter qu'ils s’intéressent trop à vous, il faudra éviter de vous cogner sur les éléments du décor et ne pas inhaler des particules vous faisant tousser. S'ils sont à vos trousses, trois possibilités s'offrent à vous : vous pourrez courir, retenir votre respiration (tiens, ça me fait penser au film Don't breathe : La maison des ténèbres) ou utiliser une sphère que vous trouverez au cours du jeu, qui émettra un son assourdit vos ennemis.

Des trois solutions, aucune n'est réellement suffisante. Il faudra donc jongler entre les trois selon les situations pour échapper à la mort. Et vous allez mourir souvent. Priant que la dernière sauvegarde ne soit pas loin. Car la faiblesse du jeu vient de là. Premièrement, les Quiet Men ne réagissent pas de la même manière. Si une première fois, vous passerez sans encombre, la seconde fois, ils pourront vous détecter de très loin. Deuxièmement, il n'y a pas de checkpoint. Il faudra se contenter des sauvegardes et souvent refaire des passages et des puzzles que vous aviez déjà faits. Tenez, à propos des sauvegardes, elles sont à inscrire sur des phonographes. Un procédé qui ressemble encore une fois, beaucoup aux machines à écrire de Resident Evil.

Si vous courrez, sachez que vos ennemis pourront ouvrir des portes et continuer à vous poursuivre. Si vous retenez votre respiration, vous ferez du bruit en reprenant votre souffle; plus vous retenez votre respiration longtemps, plus vous ferez du bruit. Enfin, la sphère que vous trouverez en cours de jeu, propose de repousser vos ennemis un court instant, en utilisant des fioles de recharges distillées aux compte-gouttes; son utilisation est donc éphémère.

Enfin, et on s’arrêtera là avec le jeu des comparaisons, l'oncle d'Élisabeth est la copie conforme de Mr X de Résident Evil 2. Il apparaît à n'importe quel moment et vous poursuit sans relâche. 

Graphisme

L'univers graphique du jeu est visuellement magnifique, mais on a quand même l'impression de parcourir différents tableaux sans réel lien entre eux. C'est dommage, d'autant plus qu'il ne manque pas grand-chose, pour un sans-faute. Peut-être un peu plus d'interactivité avec les décors et les objets ?

Bande son

Maid of Sker n'est pas un jeu musical, mais les développeurs ont réussi à mettre les effets sonores au centre de gameplay. Si les ennemis peuvent vous repérer au bruit, vous pouvez également les repérer au bruit. Ça part d'une bonne idée, mais la réalisation aurait pu être améliorée. En effet, j'ai eu la sensation parfois d'avoir un Quiet Man près de moi alors qu'il se trouvait dans une autre pièce.

Un dernier mot sur la musique qui joue un rôle important sur l'atmosphère de l'hôtel. Je vous laisse apprécier les différents morceaux.

Durée de vie

Je pense qu'en ligne droite, le jeu peut se terminer en moins de 4 heures, avec la résolution des énigmes en tête. Mais certains passages m'ont paru difficiles et j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois. D'autant que comme je l'ai dit, il n'y a pas de checkpoint. 6 heures m'ont été donc nécessaires pour arriver au bout de l'aventure. Sachez enfin, que le jeu se termine par deux conclusions et qu'il y a quelques items à récupérer en farfouillant un peu partout. L'occasion pourquoi pas, de refaire le jeu.

Bande annonce du jeu Maid of Sker

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