Test de Resident Evil 2 Remake. Bienvenue à Racoon City

Le test du jeu Resident Evil 2 Remake, édité par Capcom et développé par Capcom, a été réalisé sur XBOX One X.

Sommaire :

• Introduction
• Scénario
• Gameplay
• Graphisme
• Design sonore
• Durée de vie
• Voir la note
• Vidéo

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Resident Evil 2 Remake

Sorti initialement sur PlayStation en 1998, le jeu Resident Evil 2 faisait suite au premier épisode sorti deux ans plus tôt. À l'époque, les critiques étaient déjà unanimes félicitant Shinji Mikami et ses équipes sur l'atmosphère du jeu, le scénario palpitant et la mise en scène cinématographique digne d'un film d'horreur hollywoodien, notamment à travers des angles particuliers de caméras.

Si le premier opus avait bénéficié d'une restauration HD somptueuse sortie en 2002 sur Gamecube, le gameplay avait que très peu changé. Pour cette nouvelle édition de Resident Evil 2, on ne parle plus de version HD, de version remastérisée ou d'un portage, mais bien d'un remake. L'idée de Capcom était de proposer aux joueurs PC, Xbox One et PS4, un jeu moderne, adapté à un public contemporain. Faut-il craquer pour Resident Evil 2 Remake ? Voici le test de Resident Evil 2 Remake.

L'histoire de Resident Evil 2 Remake

Quelques jours avant que l'histoire du jeu commence, les habitants de Raccoon City, une ville du Midwest des États-Unis, ont dû faire face à une montée de la violence. Les agents de police sont restés sur leurs gardes et le commissariat a été converti en abri temporaire afin d’accueillir un maximum de personnes. Mais très vite, la ville a sombré dans le chaos. Le commissariat a été attaqué, laissant les rares survivants coincés à l'intérieur du bâtiment, sans moyen de communication.

C'est pas comme ça que j'imaginais mon premier jour

Resident Evil 2 se déroule deux mois après les événements de juillet 1998, survenu dans le manoir Spencer, situé à quelques kilomètres de Raccoon City. Les deux protagonistes du jeu qui font leur apparition dans la série, sont Leon Scott Kennedy (qu'on retrouve aussi dans Resident Evil 4 et Resident Evil 6) et Claire Redfield (Code Veronica et Resident Evil: Revelations 2). Le jeu commence lorsque Léon et Claire se rencontrent par hasard, aux abords de la ville. Léon est une jeune recrue de la police, attendu au commissariat pour son premier jour d'affectation, tandis que Claire est une jeune étudiante à la recherche de son frère Chris. Ils succèdent à l'équipe des S.T.A.R.S. dont Chris faisait partie. Pour rappel, dans le premier opus, les forces spéciales dirigées par Albert Wesker, avaient découvert un laboratoire scientifique secret, spécialisé dans les armes biologiques d'Umbrella Corporation. Arrivés trop tard, Chris Redfield et Jill Valentine n'avaient pas pu prouver la culpabilité d'Umbrella puisque les preuves avaient été détruites pendant la mission.

Resident Evil 2 propose deux histoires parallèles se rejoignant par moments. L'une avec l'agent Leon S. Kennedy et l'autre avec Claire Redfield puisque les deux héros sont très vite séparés. Veuillez noter que je ne vous divulgue absolument rien du déroulement du jeu, vous offrant la possibilité de découvrir le jeu par vous-même. Car il faut bien l'avouer, le scénario de Resident Evil 2 vous prend aux tripes et vous tient en haleine jusqu'au dénouement. Et même si vous l'avez fait plusieurs fois avec la première version du titre, sachez que vous aurez droit à des portions du jeu remaniées et à de nouveaux décors.

Outre l'histoire principale du jeu, le jeu regorge de nombreuses petites scénettes que les décors veulent bien nous raconter. Généralement des scènes de chaos qui témoignent d'affrontements. Chaque pixel du jeu apporte quelques détails sur le cauchemar qu'ont pu vivre les rescapés pendant l’épidémie. Des voitures laissées en plein milieu de la rue, des pièces retournées, des corps mutilés, des boutiques pillées, etc. On s'imagine très bien le chaos, qu'il y a pu avoir eu dans cette ville. De plus, si vous prenez le temps de trouver et lire toutes les petites notes laissées par les habitants, vous en serez beaucoup plus sur la ville, sur les énigmes et sur les expériences qui ont été menées dans les sous-sols du commissariat.

Enfin, beaucoup de détails passeront complètement inaperçus pour les joueurs découvrant la licence ou pour les plus étourdis, mais de nombreux objets ou anecdotes font appellent à des situations du premier opus : le manoir Spencer, des photos de Rebecca Chambers, etc.. Un véritable régal pour les fans.

Game System

Si Resident Evil 2 version 1998 était un jeu réussi et acclamé par la critique, il n'y a pas de doute que le gameplay vu d'aujourd'hui, est synonyme de lourdeur puisque je vous le rappelle, il n'était pas possible de tirer en se déplaçant et que la rotation du personnage était aussi maniable qu'un semi-remorque. Si vous souhaitez tester l'aventure old-school, vous pouvez déjà commencer avec Resident Evil Director’s Cut disponible sur PlayStation Classic. Sans trahir l’esprit d’origine, Capcom a donc su moderniser son jeu. Dans ce remake, on se retrouve avec une vue à la troisième personne, initiée déjà dans Resident Evil 4 en 2005. Ce format permet d'avoir une vision plus large de son environnement et de pouvoir s'immerger un peu plus dans la peau de son avatar. Enfin, il est désormais très agréable de diriger nos héros comme dans Resident Evil 6, puisqu'ils peuvent désormais se défendre en marchant et surtout en reculant, pour faire face à la horde de zombies. Au niveau des capacités physiques des personnages, Capcom s'est arrêté là pour ne pas totalement gâcher l'esprit du jeu original et pour rajeunir suffisamment le gameplay. Il n'y a donc pas de QTE, ni de coups de pied, ni d'achèvement de zombie agonisant, ni d'esquive, ni la possibilité de se mettre à couvert et encore moins de phase d’infiltration.

Vous l'aurez compris, il faudra donc utiliser vos ressources à bon escient pour en venir à bout de vos ennemis. Même vos couteaux ont une durée de vie limitée et il faudra trouver d'autres moyens pour vous en sortir. D’autant que certains zombies sont plus résistants et reviennent à la vie, même en ayant vidé son chargeur sur leurs corps flasques. Il faudra donc tuer certains ennemis, disloquer certains en tirant sur leurs membres (comme dans Dead Space) et laisser d'autres vaquer à leur occupation de morts-vivants.

Dans son mécanisme, Capcom a gardé l'esprit du jeu et garde une part belle à la réflexion et à l'exploration. Léon et Claire devront faire de nombreux aller-retour pour résoudre des énigmes, ouvrir des portes et tenter de s’échapper. Mais ne vous inquiétez pas. Rien n'est insurmontable et le jeu à tendance à vous guider. Les cartes des lieux vous rappellent vos objectifs et vous indiquent en rouge les pièces où il reste des choses à faire. Ne lésinez pas sur la collecte d'informations et sur la visite des lieux. Vous risquez de passer à côté de sacoche pour augmenter la taille de votre inventaire ou de pièces pour améliorer vos armes.

Je parie qu'il ne fait pas partie des secours

Lors de votre séjour à Raccon City, vous allez faire la connaissance de nombreux ennemis, dont plusieurs boss Au niveau du bestiaire, nous sommes servies. Il y a plusieurs types de morts-vivants, le plus souvent dans leurs habits de travail (ce qui témoigne de la brutalité de l'épidémie), mais aussi, des lickers, des Ivy, des chiens zombies, et d'autres bestioles, que je vous laisse découvrir. Parmi les plus résistants, vous aurez affaire à Mr. X, un étrange personnage envoyé par Umbrella pour détruire toute trace d'expériences illicites. Effrayant, frustrant, invincible, Mr. X renforce le côté survival horror du titre. Courir pour vous échapper. Économiser ses munitions. Gérer son inventaire. Autant d'éléments à prendre en compte qui rend chacune de vos explorations stressantes... Vivement la prochaine sauvegarde.

Graphisme

Capcom n'a pas lésiné sur les moyens et nous propose une refonte de son jeu, de très grande qualité. Le moteur graphique fait maison, le RE Engine, développé pour Resident Evil 7: Biohazard et qui est également utilisé pour Devil May Cry 5, apporte un réalisme rarement vu dans un jeu de la série avec des graphismes soignés (surtout dans la première partie du jeu dans le commissariat) et une modélisation des morts-vivants à vous faire frémir d'angoisse.  Les chairs se déchiquettent, les jeux de lumière et d'ombres sont là pour augmenter la peur et les décors fourmillent de détails... Comparés aux cinématiques du jeu, j'ai largement préféré les graphismes in-game; le HDR doit sûrement en être la raison, même si j'ai trouvé que certains reflets sur les murs étaient bizarres et qu'il manque quelques particules pour encore plus sublimer le jeu (comme la paperasse qui tombe à notre passage ou des traces de pas en marchand sur le sang des victimes).

Bande son

La bande-son sert grandement le jeu et apporte énormément sur son atmosphère angoissante. Je vous conseille d'ailleurs de jouer le casque sur les oreilles (je joue avec le casque Turtle Beach Atlas Three) afin d'identifier rapidement chaque craquement de bois, chaque râle, chaque bruit suspect... Autant de signes qui révèlent la présence d'un mort-vivant qui se cache dans l'ombre prêt à vous attaquer, d'un licker qui vous poursuit accroché au plafond ou bien, l'écho des pas de Mr. X.

A noter, qu'il est possible de choisir la langue des protagonistes dans le menu du jeu.

Durée de vie

Compter une trentaine d'heures pour boucler tous les scénarios du jeu, et plus si vous souhaitez décrocher la note de A dans les temps requis.
J'ai fini la campagne de Léon en 7H45 et celle de Claire en 7H15. Pour la petite histoire, j'avais commencé le scénario de Léon en mode normal pour finalement baisser le niveau de difficulté en facile quand je me suis retrouvé face à l'un des boss dans le laboratoire avec très peu de vie.. Sachez qu'il n'est pas possible de remonter le niveau de difficulté, donc réfléchissez bien lorsque le jeu vous le propose.

Pour suivre l'intégralité du jeu, il faudra terminer le jeu 4 fois (Léon puis avec Claire pour boucler une première histoire, et Claire puis Léon pour terminer la seconde). Après chaque histoire bouclée, le jeu déclenchera la vraie fin (une cinématique plus longue en sortant du NEST), ainsi qu'une campagne totalement inédite : le mode Le 4e Survivant dans lequel, vous devrez guider un nouveau personnage vers la sortie, tout en évitant les nombreux ennemis qui tenteront de barrer sa route.

Disponible le 15 février, The Ghost Survivors est un nouveau mode de jeu téléchargeable gratuitement, qui proposera aux joueurs de suivre l'un des survivants de la catastrophe de Racoon City et d'augmenter la durée de vie du jeu : Katherine Warren, la fille du maire, Robert Kendo, le propriétaire de l'armurerie, et un soldat de l'Umbrella Security Service, parcourront différentes zones du jeu avec des ennemis et des ressources disposés aléatoirement (Pas de Temps pour le Deuil où vous incarnerez l’armurier Robert Kendo, Fugueuse, qui vous mettra dans la peau de Katherine Warren, la fille du maire, Soldat Oublié où vous jouerez un membre de l’USS). J'espère que cela ressemblera à ce qu'on avait vu dans Resident Evil: Outbreak File... En tout cas, j'ai déjà l'impression que l'histoire de Robert Kendo va être très très triste !

Bande annonce de Resident Evil 2 Remake

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