Test du jeu Mycopunk, le shooter coopératif fongique signé Devolver

Le test du jeu Mycopunk, édité par Devolver Digital et développé par Pigeons at Play, a été réalisé sur PC.

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Sommaire

Table des matières

Mycopunk

Test du jeu Mycopunk, le shooter coopératif fongique signé Devolver

Si je vous parle d’un jeu dans lequel il faut aller de planète en planète où les champignons sont rois tu penses à quoi ? On pourrait croire qu’on s’apprête à visiter le Royaume Champignon, cueillir des étoiles et sauter sur des Goombas tout mignons. Oublie tout de suite. Mycopunk, c’est plutôt comme si une vieille mycose coincée entre deux orteils avait décidé de se mettre au culturisme, de muter, puis de coloniser une planète entière. C’est crade, ça grouille, et ça a les dents longues. Derrière ce cauchemar spongieux se cachent les développeurs de Pigeons at Play, soutenus par l’éditeur iconoclaste Devolver Digital, qui se sont visiblement dit qu’un champignon, c’était encore plus fun quand ça tirait au laser.

Mycopunk réussit à être bien plus qu’un simple shooter fongique. C’est un jeu qui exige du mouvement, de l’adaptation et un sens du spectacle permanent, tout en laissant au joueur une grande liberté de construction et de coopération. Sa capacité à surprendre, que ce soit par son système de munitions inversé, ses améliorations façon puzzle moléculaire ou ses affrontements où chaque tir peut arracher une pièce vitale de l’ennemi, en fait une expérience unique. Je vous explique tout, en découvrant le test de Mycopunk disponible en accès anticipé sur Steam depuis le 10 juillet 2025.

Mycopunk dégage une identité rare dans le paysage des shooters coopératifs
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L'histoire de Mycopunk

Mycopunk te met dans les bottes d’un robot de la Hazard Crew de New Atlas, engagé par la mégacorporation SAXON. Le job : nettoyer, extraire, sauver les noyaux énergétiques, démêler ce bourbier fongique, tout ça avec ton manager, un cafard du nom de Roachard Cox, qui parle comme s’il sortait d’un récit dystopique-chelou, entre ironie et bureaucratie. On capte vite qu’il y a plus que des spores : derrière cette infection, y a des implications techno-corporatives, des structures de mission (les bases, les capsules de largage, les biomes, les fermes gravitationnelles etc.), et le jeu tease un lore par petits bouts (journaux, dialogues, missions spéciales) plus qu’il ne raconte un conte entier. L’humour noir est très présent... et ça aide à alléger le poids du chaos.

Mycopunk
Mycopunk

Ce qui est fort, c’est que l’histoire ne s’impose pas de façon lourde : c’est le contexte qui justifie le bordel, les ennemis hybrides, les missions délirantes, les gadgets, les choix de progression. On ressent que les développeurs veulent que tu sois là pour l’action, mais tout en ayant ce goût d’absurdité : des champignons mutants armés de lasers, des spores, des robots, des pouvoirs, des upgrades moléculaires, etc. Le décor narratif sert le gameplay, pas l’inverse, ce qui est souvent plus convaincant pour ce genre de jeu.

Game System

17/20

Avant de plonger dans les détails, il faut saisir la nature exacte de Mycopunk. On parle ici d’un shooter coopératif JcE, pensé pour l’action rapide et l’expérimentation. L’objectif général est simple en apparence : descendre sur la lune infectée de New Atlas, nettoyer les foyers fongiques, récolter la précieuse saxonite et en ressortir vivant. Mais ce cadre direct dissimule un gameplay étonnamment riche, où mobilité, choix tactiques et improvisation collective dictent le rythme. Chaque mission devient une sorte de laboratoire du chaos, mélange de science-fiction délirante et de mycologie sous stéroïdes, où la moindre décision de mouvement ou d’armement transforme la partie.

Mycopunk
Mycopunk

La première surprise vient du système de munitions interconnecté. Le joueur manie deux armes principales, et tirer avec l’une recharge automatiquement l’autre. Ce petit twist oblige à alterner en permanence et interdit de s’enterrer derrière un unique fusil favori. Il en découle une dynamique de combat bien plus nerveuse que dans la majorité des shooters coopératifs. La progression n’est pas en reste : au lieu d’une simple suite de statistiques, les améliorations se présentent comme des modules de formes variées qu’il faut disposer dans une grille en nid d’abeille. Chaque pièce rare occupe plus d’espace, et l’on se retrouve à jouer un Tetris moléculaire pour optimiser son build. Ce système d’inventaire en ruche ne se contente pas d’être décoratif : il pousse à réfléchir avant chaque sortie, à équilibrer puissance brute et capacité de stockage, à repenser sans cesse l’agencement de son arsenal.

Mycopunk
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Les affrontements, eux, se distinguent par un désossage dynamique des ennemis. Viser un bras, une plaque d’armure ou un module précis peut modifier radicalement le comportement de l’adversaire. Les robots infectés par les spores réagissent aux blessures : un blindage détruit les ralentit, une arme arrachée les oblige à changer de stratégie, certains rampent ou perdent l’usage d’une attaque. Ce système ajoute une couche tactique savoureuse à la pure frénésie du tir. Le tout est servi par une mobilité exceptionnelle. Chaque classe, qu’il s’agisse du Scrapper capable de combiner grappin et jetpack, du Glider équipé d’une wingsuit, du Wrangler adepte du dash aérien ou du Bruiser au slam dévastateur, encourage un style de déplacement différent. On ne campe jamais : on glisse, on s’élance, on rebondit, on escalade, profitant d’un terrain de jeu résolument vertical où l’espace devient une arme.
Cette énergie débridée trouve tout son sens en coopération. Jouer avec des amis amplifie le chaos mais aussi la stratégie : on se répartit naturellement les rôles, on couvre les angles morts, on se relève les uns les autres. Les capacités des classes se complètent avec une logique réjouissante : un Glider peut assurer des soins pendant qu’un Bruiser érige ses boucliers, pendant qu’un Scrapper attire l’aggro en grappinant partout. Même en solo, l’expérience reste solide. Certes, la difficulté monte d’un cran sans équipiers, mais les missions conservent assez de variété pour tenir la route et procurer un vrai plaisir de jeu.

Mycopunk
Mycopunk

La diversité des objectifs renforce cette impression de bac à sable explosif. Les missions ne se limitent pas à "tuer tous les champignons" : on escorte des charges utiles, on active des installations planétaires, on déploie un canon électrique géant pour abattre un vaisseau espion, on nettoie des zones entières d’infection ou on rapatrie des noyaux énergétiques sous un feu nourri. Ce patchwork d’objectifs, combiné à un rythme qui laisse rarement place au repos, maintient une tension constante. Les développeurs ont clairement conçu Mycopunk pour qu’aucune session ne ressemble à la précédente.
Tout n’est pas parfait. Le déséquilibre entre solo et multijoueur se fait sentir : certaines distances à parcourir ou certains objectifs à plusieurs paliers deviennent pesants sans le soutien d’un escouade complète. Quelques missions souffrent de backtracking ou de longues traversées d’espaces vides qui cassent l’intensité. La progression peut aussi paraître laborieuse : récolter les ressources ou l’XP nécessaires pour débloquer certaines améliorations rares exige de répéter des missions, et la sensation de grind finit par s’installer. Enfin, quelques soucis techniques, notamment sur Steam Deck, imposent de baisser les réglages pour conserver un framerate stable, certains paramètres refusant même parfois de s’enregistrer correctement.

Mycopunk
Mycopunk

Heureusement, la prise en main compense largement. À la manette, Mycopunk se révèle d’une fluidité exemplaire : les sticks répondent au quart de tour, les dash, grappins et bonds s’enchaînent avec une souplesse grisante. Le clavier-souris n’est pas en reste, offrant une précision redoutable pour la visée longue et un confort total dans la gestion frénétique des vagues ennemies. Chacun peut donc choisir son camp sans sacrifier la qualité de l’expérience.
Le multijoueur, enfin, ne se contente pas d’être un simple ajout : il démultiplie le potentiel du jeu. La présence d’un escadron complet accroît la complexité des affrontements et intensifie les vagues ennemies, tout en offrant des moments de complicité rares. Les résurrections, par exemple, s’effectuent de manière physique : il faut parfois rassembler des morceaux de coéquipier pour le reconstruire, créant des scènes à la fois tendues et hilarantes. Surtout, le mode coopératif encourage la rejouabilité : on teste de nouvelles compositions d’équipe, on alterne les armes et les approches, on repousse les limites de difficulté. Il faut toutefois noter que certaines missions paraissent calibrées pour quatre joueurs ; en duo ou en trio, certaines charges lourdes ou objectifs d’escorte deviennent plus contraignants, et un groupe mal coordonné peut transformer la mission en véritable marée de spores ingérable.

Mycopunk
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Graphisme

15/20

Le style visuel est très marqué : cel-shading prononcé, couleurs saturées, contrastes forts entre moisi / rouille / métal / matière fongique vivante. On voit clairement l’influence de jeux comme Borderlands ou d’esthétiques “bio-mécaniques” où la vie (et la mort) est montrée de façon organique et parfois répugnante (mais dans le bon sens). Les textures de champignons mutants, les modules métalliques soudés, les petites parties d’ennemis volantes, les effets de détail (spores, matière visqueuse, tentacules, etc.) sont bien faits.

Mycopunk
Mycopunk

Certaines scènes très chargées visuellement peuvent devenir confuses : des hordes, des effets lumineux, explosion, modules ennemis, dégâts partiels, ça peut parfois gêner la lisibilité. Sur PC puissant ça passe, mais sur des machines plus justes ou la Steam Deck, les effets ou le filtrage deviennent plus flous, moins détaillés.
Le HUB visuel est très bon. Le décor est intéressant, les petites touches d’humour (PNJ, décorations, interactions) donnent de la profondeur, c’est vivant entre les missions, pas juste un menu fade.

Bande son

14/20

Musicalement, Mycopunk envoie du lourd. La bande son accompagne bien le rythme : quand ça part en carnage, les musiques montent, les basses sont présentes, ça fait vibrer, ça pousse à l’agression, ça te met dans un état frénétique d’arcade. Dans les moments plus calmes (préparation, HUB), la musique s’allège, des ambiances bruissantes, mécaniques, de tuyauteries, d’échos, de machines qui tournent, etc.

Les effets d’armes sont satisfaisants (les lasers, les explosions, le métal qui se brise) ça sonne “dur”, ça donne du renvoi. Les voix des personnages (dont Roachard Cox) sont bien dirigées, le ton est sarcastique, à la fois sérieux et ridicule, ce qui colle parfaitement à l’esthétique Mycopunk. Quelques bruits “spores/infestation” très réussis : suintement, souffle, craquelure, éclatement, etc.

Mycopunk
Mycopunk

Un défaut de son parfois : dans les zones surchargées, il y a un peu trop de bruit ambiant + effets, ce qui peut noyer des indices sonores (souvent utiles pour anticiper un ennemi). Le mixage pourrait être amélioré pour rendre certains sons plus audibles (alerte ennemie, rechargement, etc.) et plus clairs quand ça part en bordel.

ConclusionAvis sur Mycopunk (PC), le verdict du test

16/20

Mycopunk n’a rien d’un simple prototype d’accès anticipé : c’est déjà une sacrée dose d’action débridée, un festival de chaos qui refuse toute timidité. Sa personnalité éclate à chaque partie, portée par une mobilité vertigineuse, un système d’armes et de munitions qui se rechargent mutuellement, des améliorations à emboîter comme un puzzle moléculaire et un combat où l’on peut littéralement désosser les ennemis pièce par pièce. L’ensemble dégage une identité rare dans le paysage des shooters coopératifs JcE.
Ce qui séduit d’abord, c’est la sensation de puissance qui se dégage quand on maîtrise son build, qu’on enchaîne les mouvements aériens et qu’on se cale parfaitement avec ses coéquipiers. Le fun est immédiat, nourri par des visuels aussi extravagants que colorés, par l’impact sec des armes et par un humour qui n’a peur de rien. Même en solo, l’aventure reste grisante : plus exigeante, certes, mais suffisamment généreuse pour que l’on s’amuse sans équipe complète.
Tout n’est pas parfait pour autant. L’équilibre entre le jeu en solo et la coopération pourrait être mieux réglé, certaines missions s’étirent avec des couloirs un peu vides ou des allers-retours inutiles, et les affrontements les plus frénétiques peuvent parfois brouiller la lisibilité à l’écran. Sur des machines modestes, les performances demandent quelques concessions graphiques, et ceux qui veulent débloquer chaque amélioration devront accepter un certain grind.
Mais malgré ces aspérités, difficile de résister à l’appel des spores. Si tu aimes les shooters nerveux, l’adrénaline collective et le plaisir d’un chaos parfaitement orchestré entre amis, Mycopunk a déjà tout d’une pépite. Et même si tu préfères partir seul en croisade contre la moisissure, les petits défauts ne pèsent jamais assez lourd pour gâcher l’expérience.

En résumé

Pour terminer, voici un résumé rapide de ses principaux atouts et de ses défauts.

Les points forts Les points forts de Mycopunk

  • - Mobilité ultra-fluide
  • - système d’armes à munitions interconnectées qui dynamisent chaque combat
  • - Coopération à quatre joueurs vraiment grisante, avec de vraies synergies entre les classes
  • - Direction artistique marquée : univers fongique délirant, humour noir et ambiance sonore percutante

Les points faibles Les points faibles de Mycopunk

  • - Équilibrage solo/co-op inégal, certaines missions paraissent calibrées uniquement pour un full squad
  • - Progression parfois laborieuse
  • - Lisibilité confuse lors des combats les plus chargés

Bande annonce du jeu Mycopunk

Prix en ligne

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Prix de base 14.99 €