Test de Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor. Un survivors-like cauchemardesque qui manque de souffle

publié le 15 juin 2025 à 13h43.
Dernière modification le 15 juin 2025 à 21h15

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Critique du jeu Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor sur PC

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor s’inscrit dans la lignée des Vampire Survivors-like, ces jeux où l’on affronte des vagues d’ennemis en misant sur des déplacements stratégiques pendant que les attaques se déclenchent automatiquement. Ici, l’action se déroule dans un univers sombre et dérangeant, inspiré des contes traditionnels revisités à la sauce cauchemar. Pinocchio, le Petit Chaperon Rouge ou encore Hansel et Gretel y deviennent les figures d’un bestiaire macabre, piégées dans un monde gothique aux airs de rêve enfantin corrompu. Le concept est simple : survivre le plus longtemps possible en accumulant améliorations et bonus pour renforcer son personnage. L’aspect roguelike garantit une montée en puissance rapide et une progression centrée sur la rejouabilité. Sur le papier, l’idée intrigue, mêlant nostalgie des contes à la tension brutale du gameplay. Mais derrière ce décor stylisé et prometteur, Dreamland Survivor parvient-il à se démarquer dans un genre déjà saturé ? Entre intentions artistiques et exécution perfectible, découvrez le test de Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor.

Son univers cauchemardesque inspiré des contes classiques intrigue...

Histoire

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor ne propose pas réellement d’histoire structurée. Aucun objectif clair n’est expliqué, ce qui peut déconcerter les joueurs en quête de contexte narratif. Comme beaucoup de jeux du genre "Survivor", l’accent est mis sur l’action pure plutôt que sur la trame scénaristique.

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor

Cependant, l’absence totale de justification ou de mise en situation laisse un vide. Le joueur incarne un Pinocchio cauchemardesque affrontant des centaines de versions du Petit Chaperon Rouge, sans explication. Ce choix de personnages issus de contes revisités semble arbitraire et manque de cohérence globale. L’univers pourrait gagner en profondeur avec ne serait-ce qu’une brève introduction ou un prétexte narratif. En l’état, les inspirations sont claires mais mal exploitées. Le potentiel horrifique des contes est présent, mais il manque un fil conducteur. Un minimum de narration aurait renforcé l’immersion et la logique de l’ensemble.

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor

Game System

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor tente d’apporter une certaine complexité à un genre fondamentalement simple, celui des Survivor-likes. Cette intention est pertinente : introduire de la profondeur dans une boucle de gameplay répétitive peut renouveler l’intérêt du joueur. Comme l’écrit Raph Koster dans A Theory of Fun for Game Design, « Fun from games arises out of mastery. It arises out of comprehension. It is the act of solving puzzles that makes games fun. » Le plaisir vient donc d’un apprentissage progressif des systèmes.

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Mais dans le cas présent, cette idée est mal exploitée. Bien qu’un tutoriel soit présent, il est confus et n’explique pas clairement les mécaniques. Une fois les principes assimilés, on découvre une structure de jeu rigide et très répétitive. Le système repose sur une chaîne d’attaques fixes : une attaque 1 déclenche la 2, qui déclenche la 3, selon un ordre de priorité. Ce système limite fortement la variété des parties.

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor

Contrairement à d’autres titres du genre où l’on découvre une grande diversité de compétences et de synergies, ici le gameplay stagne rapidement. Chaque session ressemble à la précédente, sans surprise ni évolution marquée. La tentative de complexité tourne à vide, faute de clarté et de renouvellement. Résultat : un gameplay à la fois frustrant, figé et répétitif, qui peine à s’inscrire dans une boucle de progression réellement plaisante.

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Graphisme

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor propose un style inspiré des cauchemars d’enfants. Les représentations de Pinocchio et du Petit Chaperon Rouge oscillent entre le mignon et le dérangeant, rappelant l’esthétique de certains dessins animés sombres.

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor

Ce style visuel est original mais clivant : on aime ou on n’aime pas. Toutefois, malgré cette identité graphique marquée, le jeu souffre d’un réel manque de variété. Les décors, ennemis et illustrations peinent à se renouveler au fil des parties. Cette répétitivité visuelle renforce la lassitude du joueur à long terme. Le potentiel artistique est là, mais il aurait gagné à être davantage exploité. Une direction artistique plus riche aurait permis de mieux soutenir l’univers et l’ambiance.

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor

Bande son

La bande-son de Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor se résume essentiellement à une seule musique. Bien qu’entraînante au départ, elle devient rapidement répétitive, voire agaçante à la longue. Ce manque de variété sonore accentue la sensation de monotonie déjà présente dans le gameplay. Au lieu de soutenir l'immersion, la musique finit par souligner les défauts du jeu. Une ambiance audio plus riche aurait clairement renforcé l’expérience globale.

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor

Mon avis concernant Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor sur PC

8/20

Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor est un énième Vampire Survivors-like qui peine à se démarquer dans un genre déjà saturé. Son univers cauchemardesque inspiré des contes classiques intrigue, mais n’est pas suffisamment exploité pour marquer les esprits. La tentative de complexifier le gameplay échoue, faute de clarté et d’équilibre. Au lieu de compenser la répétitivité inhérente au genre, le jeu la renforce par des mécaniques rigides et peu variées. L’absence de narration ou de justification scénaristique n’aide pas à créer un véritable attachement. Le manque de diversité visuelle et sonore accentue encore cette sensation de stagnation. En l’état, le jeu propose une expérience correcte mais oubliable. Testé en accès anticipé et toujours en développement, il lui manque pour le moment l’originalité ou la maîtrise nécessaires pour s’imposer dans le paysage des survivor-likes. Comptons sur le talent des développeurs pour apporter des améliorations au jeu et, pourquoi pas, quelques surprises.

Ce qu'il faut retenir

Les points forts de Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor

  • - Un univers intrigant

Les points faibles de Dark Fairy Tale: Dreamland Survivor

  • - L'absence totale de narration
  • - Un gameplay rigide et peu évolutif
  • - Une boucle de jeu rapidement lassante
  • - Manque de variété visuelle
  • - Une Bande-son trop limitée et redondante

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