Test de Blades of Fire : un monde de feu, d'acier et de maladresses

Le test du jeu Blades of Fire, édité par 505 Games et développé par MercurySteam Entertainment, a été réalisé sur PC.

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Sommaire

Table des matières

Blades of Fire

Test de Blades of Fire : un monde de feu, d'acier et de maladresses

Dans un monde où les épées chantent plus fort que les prières, où les ruines fument encore d’antiques batailles et où les souvenirs d’un âge d’or s’effondrent dans la rouille, Blades of Fire rallume la flamme d’un feu oublié. Vous incarnez Aran, forgeron taciturne jeté dans une quête dont les secrets se consument aussi vite que l’acier qu’il façonne. Ici, chaque combat est une épreuve, chaque pas un serment, et chaque enclume une confession murmurée aux dieux du feu et du sang. Le monde n’est plus qu’un enchevêtrement de chaînes brisées, de murailles noircies et de géants pétrifiés, mais votre marteau n’a pas dit son dernier mot.
Développé par MercurySteam Entertainment, les artisans derrière Castlevania: Lords of Shadow et Metroid Dread, édité par 505 Games et distribué en France Maximum Entertainment, Blades of Fire ne cherche pas à flatter : il vous défie. Entre gestes anciens et magie du métal, le studio espagnol convoque une épopée où la forge devient sanctuaire, l’arme devient mémoire, et le silence pèse plus lourd que mille dialogues. Si vous entendez l’appel du feu, tendez l’oreille : l’enclume vous attend. Découvrez le test de Blades of Fire disponible depuis le 22 mai sur PC via Epic Stores, Xbox Series X et PlayStation 5.

Blades of Fire est une forge rugueuse où le joueur façonne son destin à grands coups de marteau et d’acier trempé
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L'histoire de Blades of Fire

12/20

Aran, le forgeron sans nom, s'éveille dans un monde en ruines, où l’acier s’effrite, maudit par une reine oubliée. Son périple le mène à travers des contrées effondrées, des forteresses dévorées par la mousse, des falaises où le vent hurle comme un présage, et des forges anciennes où résonne encore l’écho d’un âge d’or disparu.

Blades of Fire
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Nul guide pour éclairer sa route, si ce n’est Adso, spectre de savoir ou illusion d’un esprit brisé, qui murmure plus qu’il n’explique. Les chemins sont multiples, fourchus, souvent traîtres. Les portes se ferment sans raison, les falaises cèdent sous les pas, et les ennemis frappent avec la rage des damnés.
Chaque combat est une danse de métal, chaque victoire une forge. Car Aran façonne ses armes lui-même, en invoquant les mémoires du fer : acier pur, maudit, brut ou sacré. C’est dans un lieu hors du temps, une forge astrale dominée par une entité muette et colossale, qu’il trempe ses lames, sculptant sa destinée comme on grave un serment sur une épée.

Blades of Fire
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La malédiction est ancienne, et les mots pour la nommer se sont perdus. Des boss titanesques, gardiens d’un monde défait, dressent leurs carcasses contre lui. Leurs formes évoquent des fables d’un autre âge : bêtes d’acier pétrifié, géants voûtés de chaînes, reines sans couronne ni regard.

Blades of Fire
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Bon… ça c’est ce que le jeu Blades of Fire voudrait être. En vrai, le scénario se balade plutôt du côté d’une série B que d’un grand poème héroïque gravé dans le marbre. Par moments, on flirte carrément avec le nanar pur jus : cinématiques à la limite du burlesque involontaire, dialogues qui cherchent la poésie et trouvent surtout le malaise, et surtout… des faux raccords comme on n’en voit même plus dans les vieux DVD rayés. Exemple : un ennemi tue un PNJ situé entre lui et Aran, puis, miracle du montage, Aran apparaît dans le dos de l’ennemi pour le transpercer… alors qu’il était juste devant deux secondes avant. Téléportation ? Nope. Faux raccord.
Tout comme cette mise en scène qui manque cruellement de transitions : une forêt, une silhouette de ville au loin, et hop ! Coupure, on est dans une maison, sans même un petit panoramique des familles. Le montage semble parfois suivre une logique que seuls les dieux du montage parallèle comprennent, ou un développeur un peu trop pressé.

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Game System

16/20

Blades of Fire propose une aventure dense, rigoureuse et structurée autour de choix mécaniques clairs. Le jeu ne cherche pas à plaire à tout prix, mais à imposer son rythme, ses règles et ses contraintes. Une expérience qui n’est pas là pour flatter le joueur, mais pour l’obliger à mériter chaque victoire. Je vous explique...
Blades of Fire est un action-RPG à la difficulté marquée, qui s’inscrit dans la lignée des souls-like, avec une emphase sur la tactique et la rigueur. Il ne suffit pas ici d’agiter frénétiquement son arme comme Kratos dans un mauvais jour, mais de penser ses actions comme un duel d’orfèvre, ou de forgeron. Blades of Fire s’appuie sur des mécaniques originales qui enrichissent l’approche classique du genre, en particulier dans sa gestion des combats, de la mort, de l’équipement et de l’exploration.

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Le système de combat repose sur un découpage du corps en quatre zones, chacune associée à un bouton de la manette. Lorsque l’on croise un adversaire, un contour coloré indique quelle partie de son anatomie est vulnérable, ou, à l’inverse, protégée par une armure aussi impénétrable qu’un bouclier de pierre. Il faut donc viser précisément et adapter ses frappes, sous peine de rebondir lamentablement sur une plaque pectorale comme un moucheron sur un casque de paladin. L’endurance joue un rôle essentiel : chaque attaque, roulade ou parade en consomme une portion, et il est nécessaire d’adopter une posture défensive pour recharger cette jauge. Si l’on s’entête à bourriner sans réfléchir, on finit vite à court de souffle, exposé comme un champion de Darksiders trop confiant. Même un groupe de petits ennemis sans allure peut ainsi devenir mortel s’il vous accule dans un coin. La précision est d’ailleurs récompensée : réussir une parade dans le bon timing offre un regain temporaire d’endurance, permettant de contre-attaquer sans attendre.

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Le jeu propose une variété d’armes assez large. Certaines sont lourdes et frappent comme un golem en colère, d’autres plus légères permettent une approche rapide, fluide, voire acrobatique, avec des doubles lames ou des lances pouvant également servir à garder les ennemis à distance. Certaines armes ont même un double usage, offrant des tactiques inattendues : il est tout à fait possible de frapper, reculer, se repositionner, et revenir dans le dos pour placer un coup plus efficace. L’expérimentation est presque obligatoire : rester fidèle à une seule arme tout au long du jeu est possible, mais moins optimal que de changer selon la situation. Les ennemis bleus ? Prenez l’arme bleue. Sinon, préparez-vous à découvrir que votre magnifique épée rouge fendue ne fait que les chatouiller.

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La gestion des soins repose sur une fiole de santé, qui ne rend qu’une partie de la vie et possède un nombre limité d’utilisations. Elle se recharge aux points de repos, mais ces pauses remettent aussi en place tous les ennemis précédemment vaincus. Il faut donc doser ses déplacements, savoir quand s’arrêter et surtout, ne pas s’imaginer pouvoir nettoyer chaque zone à la manière d’un Kratos en furie. Il est plus judicieux de temporiser, d’observer, et de revenir prudemment.

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La mort a des conséquences bien concrètes. Lorsqu’on tombe au combat, on perd l’arme équipée sur le moment, et on revient à la dernière enclume utilisée, qui sert de checkpoint. L’arme abandonnée reste là où on a péri, ajoutant un enjeu supplémentaire : il faut retourner la récupérer, en espérant ne pas mourir à nouveau en chemin. Ce système qui me rappelle ZombiU, impose une tension constante, chaque déplacement hors d’un point de repos devenant un engagement risqué. On peut facilement imaginer un joueur mal préparé, s’étant aventuré un peu trop loin dans une caverne de lave, perdant sa précieuse hache enchantée après avoir trébuché dans une flaque de feu. Résultat : retour à l’enclume, avec une épée de secours branlante et une nouvelle expédition de récupération en perspective.

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Au cœur du gameplay se trouve un système de forge, appelé "Forgemagie", qui ne se contente pas de proposer une liste d’armes à sélectionner. Ici, tout commence par le choix des matériaux : type d’acier, forme de lame, longueur de poignée. Ensuite, le joueur doit participer à un mini-jeu de martelage sur l’enclume pour donner vie à l’arme. Chaque coup de marteau modifie des barres de progression : plus la forme finale se rapproche du modèle visé, plus l’arme sera de bonne qualité. Cette qualité a des conséquences réelles, comme le nombre de réparations possibles avant que l’arme ne doive être recyclée. Il est possible de réutiliser les qualités déjà atteintes pour un même type d’arme, mais il faut tout de même repasser par la forge, ce qui devient rapidement récurrent. C’est un passage obligé du gameplay, parfois (souvent) fastidieux, mais central pour quiconque veut garder un arsenal efficace.

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Les armes se dégradent avec l’usage, et leur entretien demande une planification attentive. Il ne suffit pas de collecter un gros marteau et de taper dans le tas : au bout d’un moment, votre lame se fragilise, et l’arme finit par se briser, comme dans une version torturée de Dark Souls où l’on aurait oublié de huiler son épée en s’attaquant à un dragon. On se surprend vite à choisir entre réparer son arme maintenant ou attendre un peu plus pour optimiser les ressources, avec les conséquences que cela implique.

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L’exploration dans Blades of Fire ne suit aucun chemin balisé. Une fois le tutoriel terminé, le monde s’ouvre sans explication détaillée. La carte, volontairement peu lisible, ne précise pas clairement les zones déjà explorées, et les chemins sont nombreux, parfois sinueux ou bouchés par des obstacles. Le personnage ne peut pas sauter ni escalader librement, sauf à des endroits bien définis. Ce cloisonnement force à observer les environnements attentivement, et à reconnaître les points d’accès utiles. Certains bâtiments forment de véritables labyrinthes, et les objectifs, même si un marqueur optionnel existe, restent complexes à atteindre. On avance donc lentement, souvent à tâtons, avec le sentiment permanent de pouvoir rater quelque chose d’important derrière une corniche oubliée ou un passage dissimulé.

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Malgré cette opacité, l’exploration est récompensée. Des chemins secrets mènent à des objets rares, des options de forge inédites, ou des améliorations de soins. Mais la route est parsemée de pièges : chutes mortelles, flammes inattendues, ennemis imprévisibles. Il peut aussi arriver de se retrouver face à une barrière magique qui ne cède que si l’on a préparé la bonne arme (par exemple, une épée bleue pour ouvrir une brèche dans un champ d’énergie de la même couleur). L’oubli de ce détail peut forcer à refaire tout un segment de niveau dans l’autre sens, comme un chevalier perdu dans Boletaria, mais sans les raccourcis bien pensés.

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Enfin, Blades of Fire propose un ensemble d’options d’accessibilité et de confort, visant à personnaliser l’expérience. L’interface peut être ajustée : taille des icônes, des sous-titres, opacité des fonds, ou contraste. Côté gameplay, les joueurs peuvent configurer la durée d’appui sur les boutons, activer ou désactiver le verrouillage automatique, ajuster la sensibilité de la caméra, ou modifier le champ de vision. Il est aussi possible d’inverser les axes X et Y. Le jeu inclut un mode de difficulté paramétrable, permettant d’adapter les défis selon ses préférences ou ses besoins, sans pour autant trahir son ADN exigeant.

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Graphisme

17/20

Graphiquement, Aran, le forgeron sans nom, ne se cherche pas : il assume un style bien à lui, entre fresque animée et bande dessinée musclée. On pense immédiatement à Darksiders : une ambiance comics stylisée, où chaque ligne est tracée à l’encre noire comme si un enlumineur barbare s'était mis en tête d’illustrer un bestiaire apocalyptique. Les décors, eux, ne manquent pas de souffle : ruines moussues, forêts éclatantes, cavernes lunaires, hauts fourneaux battus par les tempêtes astrales… chaque zone déborde de détails, de faune hargneuse et de flore menaçante, comme si le monde lui-même cherchait à croquer les bottes du héros.

Blades of Fire
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L’univers est cohérent dans sa folie : rien ne jure, même quand un démon cracheur de lave surgit d’un jardin fleuri. On est dans du 100 % vidéoludique assumé, avec ses couleurs tranchées, ses architectures exagérées, ses effets de lumière bien clinquants et ses armes qui brillent comme si elles avaient été astiquées avec une potion de brillance +5. Le charadesign est solide : Aran a une gueule, ses alliés aussi, et même les monstres ont chacun leur petite touche personnelle, on n’a pas l’impression de parcourir des lieux communs balancés lors d’une réunion fatiguée. Les armes qu’on forge deviennent elles-mêmes des personnages, éclatante, lourde, donnant un sentiment de puissance. Pour citer Hubert Farnsworth dans futurama : pas besoin de courage quand on a une arme ! Chacune a sa forme, son aura, son égo presque. Blades of Fire propose là un monde où chaque pixel semble avoir son propre tatouage tribal.

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Bande son

14/20

Si les graphismes sculptent l’identité du jeu à grands coups de burin, la bande-son reste plus discrète, comme un ménestrel timide au fond de la taverne, jouant ce qu’il faut sans jamais se risquer à voler la vedette. Signéepar le compositeur Óscar Araujo, les musiques jouent la carte de la sobriété efficace. Elles accompagnent l’aventure avec justesse, soulignant l’exploration, la tension ou la majesté des lieux sans jamais vraiment voler la vedette. Aucun thème ne s’imprime dans la mémoire comme une complainte de barde possédé : on est plus dans le fond que dans la fanfare. Cela dit, les sons d’impact sont bien sentis : les coups portent, les parades claquent, et les épées rugissent contre l’acier avec un vrai sens du poids, rien de spectaculaire, mais rien de raté non plus.

Côté voix, tout est doublé, ce qui mérite d’être salué. Les dialogues tiennent la route, parfois drôles, parfois mystérieux, souvent un peu nanar, mais toujours dans le ton. L’acting, lui, fait le travail sans trembler, mais sans frissonner non plus : pas d’envolée lyrique ni de performance mémorable, juste une justesse fonctionnelle.

ConclusionMon avis concernant Blades of Fire sur PC

15/20

Blades of Fire est une forge rugueuse où le joueur façonne son destin à grands coups de marteau et d’acier trempé. Son monde brisé, hanté par une malédiction ancienne, ne s’offre pas facilement : chaque combat, chaque pas exige patience et précision, comme le labeur d’un artisan au cœur d’une nuit sans fin. Si l’histoire peine parfois à trouver son souffle, et que la mise en scène titube entre l’épique et le maladroit, le jeu se rattrape dans sa mécanique, imposant un rythme exigeant qui récompense l’effort et la réflexion.
Ainsi s’érige Blades of Fire, tel un monument brut et volontaire, un poème de métal et de flammes qui ne cherche pas à charmer mais à défier. Il pourra frustrer les âmes impatientes, mais ravira les voyageurs prêts à s’immerger dans une quête rude et imparfaite. Mais un jeu avec une vraie personnalité, autant dans le système de jeu que dans l’univers dépeint, ça ne se trouve dans chez le premier maréchal ferrant venu, alors ne boudons pas notre plaisir !

Bande annonce du jeu Blades of Fire

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