Test Maliki : Poison Of the Past. Un JRPG narratif et très accessible, inspiré de la BD éponyme

Critique du jeu Maliki : Poison Of the Past sur PC

Histoire

Dans Maliki : Le Poison du Passé, le joueur incarne Sand, une jeune femme projetée brutalement dans un autre monde après avoir été attaquée et guidée par une voix mystérieuse. Elle se réveille dans le Domaine, un lieu hors du temps, où elle fait la connaissance de Maliki et Fang. Très vite, ils lui demandent de les aider à lutter contre une étrange menace. Mais un malentendu temporel complique les choses : Sand est arrivée trop tôt dans la ligne temporelle. Elle doit donc voyager à travers le passé pour les retrouver au bon moment.

Rapidement, Sand découvre que la créature qui l’a attaquée est nommée Poison, une entité mystérieuse et destructrice qui menace l’équilibre du continuum espace-temps. À la manière d’un Chrono Trigger, l’histoire vous entraînera alors dans un voyage entre différentes époques pour empêcher Poison de détruire le monde. Sand, totalement dépassée, se retrouve malgré elle plongée au cœur d’un conflit qui la dépasse, d’autant plus que Maliki elle-même semble porter un lourd passé et dissimuler bien des choses.

Si l’intrigue et les personnages paraissent d’abord classiques, ils révèlent peu à peu une richesse insoupçonnée. Le jeu joue habilement avec les codes du genre pour mieux les détourner, surprendre le joueur et offrir une narration bien plus nuancée qu’il n’y paraît au premier abord.
Le jeu repose sur le principe de l’isekai, un sous-genre très populaire dans les œuvres japonaises où le héros est transporté dans un monde parallèle. Ici, cela renforce immédiatement l’empathie du joueur pour Sand : on est aussi perdu et déboussolé qu’elle. Ce décalage favorise une immersion réussie, notamment à travers les rencontres avec les autres habitants du Domaine et la découverte progressive des mécaniques du jeu.

Game System

Le gameplay de Maliki : Le Poison du Passé se veut accessible, fluide et pensé avant tout pour les débutants ou les joueurs occasionnels. Le système de combat repose sur des mécaniques au tour par tour classiques, avec un principe de faiblesses élémentaires facile à comprendre et à maîtriser. Chaque ennemi a ses vulnérabilités, et il suffit d’un peu d’observation pour les exploiter efficacement, rendant les affrontements clairs et intuitifs.

Le jeu propose une exploration légère, mais plaisante, avec un monde structuré de manière assez linéaire. Cela permet une bonne progression dans l’histoire sans jamais perdre le joueur. Le rythme est bien équilibré entre narration et exploration, évitant l’ennui ou la sensation de se perdre dans des zones trop ouvertes. On avance naturellement, tout en prenant plaisir à découvrir de nouveaux lieux, personnages ou petites énigmes.

L’un des points forts du système est l’expérience partagée entre tous les personnages, ce qui permet d’éviter les longues sessions de "grind" ou de gestion d’équipe fastidieuse. Ce choix de design rend la montée en puissance simple et directe, sans prise de tête, ce qui est idéal pour ceux qui découvrent le genre.
De la même manière, la gestion de l’équipement et des objets est largement simplifiée. Pas de dizaines d’armes ou d’armures à comparer : les choix sont clairs, limités, et faciles à prendre en main. Cela renforce le côté accessible du jeu sans pour autant le vider de son intérêt.

Cependant, cette volonté de simplification a aussi ses revers. Les combats deviennent rapidement répétitifs, avec un manque de renouvellement dans les ennemis ou les stratégies à adopter. De plus, la difficulté reste globalement faible, ce qui peut décevoir les habitués du genre à la recherche d’un vrai challenge.

Graphisme

Sur le plan visuel, Maliki : Le Poison du Passé affiche une direction artistique charmante, qui s'inspire directement de l’univers du webcomic original. Les illustrations 2D, en particulier lors des dialogues ou des cinématiques, rappellent les webtoons ou les bandes dessinées, avec un style coloré, expressif et très agréable à l’œil. Ces visuels donnent beaucoup de personnalité au jeu et renforcent l’attachement aux personnages.

Les décors en 3D, bien que simplistes, remplissent parfaitement leur rôle. Ils sont clairs, lisibles et bien structurés, ce qui facilite l’exploration sans jamais perdre le joueur. Chaque élément important est facilement identifiable, ce qui renforce l’ergonomie globale de l’expérience.
L’interface utilisateur suit cette logique de simplicité : elle est sobre, intuitive et bien pensée, sans surcharge ni menus complexes. Que ce soit pour les combats, l’inventaire ou la navigation, tout est fluide et accessible.

Le seul bémol, pour ma part, vient des modèles 3D en style chibi utilisés pour les personnages en jeu. Leur apparence un peu caricaturale et simplifiée tranche avec la finesse des illustrations 2D, ce qui peut gêner l’immersion ou simplement ne pas plaire à tout le monde. Malgré cela, l’ensemble graphique reste cohérent et réussi, offrant une atmosphère légère et attachante.

Bande son

La bande-son de Maliki : Le Poison du Passé est entraînante et agréable à écouter. Certains morceaux, en particulier ceux liés à des mécaniques précises ou à des scènes clés, sont marquants et restent facilement en tête, ajoutant une touche de personnalité au jeu. On sent un vrai effort pour donner du rythme à l’aventure.

Cependant, la musique manque parfois de justesse dans son déclenchement, avec des transitions qui ne tombent pas toujours au bon moment, ce qui peut casser un peu l’ambiance de certaines scènes. De plus, les mêmes morceaux reviennent souvent, ce qui, selon les cas, peut devenir agaçant ou au contraire amusant si l’on accroche au thème.

Côté bruitages, rien de notable à signaler : ils sont présents, mais ne se font ni particulièrement remarquer ni déranger, ce qui les rend plutôt neutres dans l’expérience globale.

Bande annonce du jeu Maliki : Poison Of the Past