Test Epomaker EK21 : un pavé numérique mécanique compact mais perfectible
Après avoir testé plusieurs claviers mécaniques complets comme le Galaxy100 ou le Split65, je vous propose aujourd’hui de découvrir un accessoire plus modeste mais tout aussi intéressant : le EK21, une extension de clavier qui fait office de pavé numérique mécanique, vendue autour de 40 €.
Pensé pour compléter les claviers compacts dépourvus de pavé numérique (comme beaucoup de modèles 60 % ou 65 %), le EK21 peut sembler anodin… mais il mérite tout de même qu’on s’y attarde. Je vous explique pourquoi, en découvrant le test du pavé numérique EPOMAKER EK21.
Le EK21 est un pavé numérique mécanique compact, au design cohérent, avec une connectivité complète
Le visuel
Dès le premier coup d’œil, on remarque que le design du EK21 s’inspire fortement du Caliver Split65, avec une finition plastique texturée et une forme anguleuse et minimaliste. C’est sobre, fonctionnel, et plutôt cohérent pour ceux qui veulent un setup homogène.
Le format est compact, avec 21 touches bien espacées. Cependant, un petit défaut d’ergonomie se fait vite sentir : le bloc est relativement haut, ce qui casse un peu l’alignement avec certains claviers plats. En l’absence de repose-poignet ou de patins réglables, cela peut occasionner une gêne lors d’une utilisation prolongée.
À noter également : le EK21 dispose d’un rétroéclairage RGB sous chaque touche. Les LED sont de bonne facture, avec une luminosité homogène, des transitions fluides et des couleurs bien saturées, sans être agressives pour les yeux.
Qualité et ressentie
Sur le plan de la construction, le EK21 se positionne dans la moyenne de sa gamme de prix. Le plastique utilisé est correct, mais on ne peut pas parler de finition premium. À l'œil nu, on distingue clairement les jointures du boîtier ainsi que les axes de fixation internes, ce qui donne une impression un peu brute, voire inachevée.
Les touches, quant à elles, offrent un touché agréable, avec une texture légèrement satinée qui évite les traces de doigts. Malheureusement, cette bonne sensation est rapidement contrebalancée par un niveau sonore élevé.
Les switchs mécaniques installés sont typés "gaming", avec une frappe ferme et un retour bien marqué, mais aussi un cliquetis prononcé à chaque pression. Cela peut vite devenir envahissant dans un environnement calme.
Autrement dit, ce n’est pas un produit taillé pour les open-spaces ou les bureaux partagés.
En revanche, pour un usage personnel à la maison, si le bruit ne vous dérange pas, la sensation de frappe est tout à fait satisfaisante. Le produit inspire la solidité, et malgré une conception un peu simple, il semble pouvoir tenir dans le temps sans faillir.
Un bon point tout de même : une molette de contrôle du volume est intégrée dans le coin supérieur droit. Fabriquée en aluminium, elle apporte une touche de qualité bienvenue, avec un retour fluide et précis. C’est un petit détail, mais qui améliore clairement l’expérience d’usage au quotidien.
Le split
Alors, pouvoir séparer son clavier, est-ce vraiment utile ? Honnêtement, cela dépend de l’usage.
Dans mon cas, le gain de confort a été immédiat. J’ai un bureau assez encombré, et je dois souvent déplacer mon clavier ou écrire sur des feuilles à côté de mon ordinateur. Pouvoir manipuler facilement chaque moitié, voire ranger une partie du clavier temporairement, est un vrai plus. Le clavier devient aussi plus facile à transporter dans un petit sac.
En revanche, l’utilisation clavier séparé n’est pas aussi naturelle au départ. Il y a plus de fautes de frappe, et un temps d’adaptation est nécessaire. Le gain ergonomique sur les poignets est limité, et à ce niveau-là, des repose-poignets bien pensés seront souvent plus efficaces.
C’est une fonctionnalité originale et bien pensée, mais pas indispensable pour tous.
Connectivité et utilisation
Le EK21 propose une connectivité polyvalente, Comme tous les produits EPROMAKER tester jusqu'à maintenant. Il peut être utilisé de trois façons différentes :
- En Bluetooth, pour une utilisation sans fil pratique, compatible avec la plupart des systèmes d’exploitation,
- En USB-C filaire, via le câble fourni, pour une connexion directe simple et sans latence,
- Via une clé USB propriétaire sans fil, incluse dans la boîte, qui offre une alternative de connexion plus stable que le Bluetooth, idéale si vous ne voulez pas activer le sans-fil de votre machine ou si vous cherchez une latence réduite.
Le jumelage Bluetooth se fait rapidement, et le changement entre les modes (filaire / Bluetooth / clé USB) est intuitif grâce à un interrupteur physique placé sous l’appareil. Aucun logiciel ni pilote spécifique n’est nécessaire, que vous soyez sur Windows, macOS ou Linux : il s'agit d’un périphérique totalement plug & play.
En bref, la connectivité est un point fort du EK21, avec une grande compatibilité et une installation facile, même si l’absence de rétroéclairage et d’options logicielles pourra en décevoir certains.
À qui s’adresse ce produit ?
Le EK21 n’est pas révolutionnaire, mais il remplit bien sa fonction : ajouter un pavé numérique à un clavier compact. Si vous êtes à la recherche d’un pavé mécanique solide, avec un look qui s’accorde bien avec certains claviers split, et que le bruit ne vous dérange pas, cela peut être un bon choix.
Cependant, si l’ergonomie (à cause de la hauteur) ou le silence sont des critères essentiels pour vous, ce ne sera peut-être pas le bon produit.
Mon avis concernant EK21
Le EK21 est une extension de clavier qui remplit sa fonction de base : proposer un pavé numérique mécanique compact, au design cohérent, avec une connectivité complète (USB-C, Bluetooth, et dongle sans fil propriétaire) et un rétroéclairage RGB efficace. Sa frappe est satisfaisante, son esthétique bien pensée, et il s’intègre facilement à une configuration existante.
Cependant, au-delà de ces qualités, plusieurs compromis entachent l’expérience globale : un bruit de frappe important, une ergonomie moyenne due à sa hauteur, et une finition plastique assez basique, avec des jonctions visibles et une sensation de produit un peu "brut de décoffrage".
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de EK21
- - Design cohérent et discret
- - Bonne connectivité (filaire, Bluetooth, dongle USB)
- - Rétroéclairage RGB réussi
- - Molette de volume en aluminium
Les points faibles de EK21
- - Finition plastique perfectible
- - Bruyant par défaut
- - Ergonomie discutable
- - Peu d’intérêt à le modifier vu le coût global