Test du jeu Vane sur PS4. Une patte artistique splendide, un jeu moyen

Le test du jeu Vane, édité par Friend or Foe Games et développé par Friend or Foe Games, a été réalisé sur PS4.

Test du jeu Vane sur PS4. Une patte artistique splendide, un jeu moyen

Vane

Test du jeu Vane sur PS4. Une patte artistique splendide, un jeu moyen

Vane est une exclusivité PlayStation 4, développée et éditée par Friends & Foe, un studio de développement indépendant basé à Tokyo, qui comporte dans son équipe, un des développeurs de The Last Guardian, le chef-d’œuvre de Fumito Ueda. Comme expérience, ça se pose là. Les premières magnifiques vidéos de Vane et son ambiance atypique, ont su attirer l’attention des joueurs. Mais que vaut-il manette en main ? Réponse avec le test de Vane sur PS4.

Vane rappelle sans équivoque les œuvres de Fumito Uedo

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L'histoire de Vane

13/20

Derrière Vane, il n’y a pas une histoire, mais plutôt des éléments narratifs qui vous marqueront en fonction de votre sensibilité. Sans dialogue ni texte, le jeu se rapproche d’un Journey qui a fait grand bruit à sa sortie par son côté épuré et évocateur. Chacun y trouvant ce que son inspiration, son histoire, son expérience… lui montrera, à la manière d’une peinture abstraite : on sent qu’il y a un sens, mais chacun y trouvera quelque chose qui lui est propre.
Vous incarnez un oiseau, un beau corbeau nacré, qui se transforme en enfant. Ou un enfant qui se transforme en corbeau… C’est selon.

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La plupart du temps, vous évoluerez dans des environnements gigantesques, à la manière d’un Shadow of the Colossus, dont les ruines rappellent la grandeur d’antan, dans des temps immémoriaux.

Game System

10/20

Le jeu s’ouvre de manière assez remarquable. Vous vous éveillez dans une tempête cataclysmique, aux portes d’un ciel rouge sang lavé par des éclairs et des nuages de poussière. Vous évoluez péniblement, chacun de vos gestes est pesant et rendu maladroit, et vous avancez vers une gigantesque tour métallique qui semble être le seul refuge encore existant. La mise en scène est puissante, l’impression de fragilité et le décor désolé rappellent les œuvres de Fumito Uedo (Ico, The Last Guardian…). Très (trop) vite, vous allez arriver dans l’entrée, et balayé par une dernière rafale, vous vous envolez…

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Vous vous réveillerez dans la peau d’un corbeau, au plumage magnifique et nacré... Et c’est là que la chute du jeu Vane commence. Comme votre corbeau qui va sauter dans le vide, les qualités du jeu vont faire place à un abysse de problèmes.
Vous êtes dans un désert qui s’étend à perte de vue, vous commencez à battre laborieusement des ailes pour voler, et une question va alors vous frapper et qui vous quittera que très rarement : Qu’est-ce que c’est-y que je dois faire bon sang ?
Le côté faussement open world – car s’il y a bien l’espace d’un open world, il n’y a absolument rien à faire – empire ce constat, et on tourne en rond, en faisant de graaaaaaand cercle, en espérant tomber sur un trigger qui fasse avancer le jeu.

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Pour prendre l’exemple d’un jeu qui a tout compris du level design, si vous jouez à Inside (Playdead), vous comprendrez comment, par un jeu de lumière, par un angle de caméra, par un mouvement quand tout est figé… les développeurs peuvent faire deviner aux joueurs ce qu’ils doivent faire sans utiliser un seul mot, mais juste la force évocatrice du level design et du graphisme.
Et pendant cette recherche en soi pénible, on doit également se rendre à l’évidence : la maniabilité est affreuse ! Pour voler, il faut battre des ailes, c’est-à-dire marteler le bouton… Dès que vous prenez un peu de vitesse, la caméra vient se coller à votre épaule. C’est sympa, ça renforce la sensation de vitesse, mais du coup, on ne voit plus rien… et comme on cherche où aller, ça n’aide absolument pas. Et enfin, votre corbeau est aussi maniable qu’un Jumbo Jet, c’est une épreuve en soi d’arriver à se poser là où on veut.
Et par-dessus tout cela, rajoutez le fait que l’environnement est tellement grand qu’on a l’impression de se déplacer très lentement, impression qui ne vous quittera pas, en particulier quand vous contrôlerez le garçon.

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Dans un jeu minimaliste, où tout l’intérêt repose sur l’expérience vécue et non sur le scénario, les dialogues, ou les combats, il faut faire en sorte que l’expérience soit un tantinet agréable. Journey était un vrai plaisir, car on se mouvait dans le sable avec élégance et souplesse, c’était doux, rythmé et intuitif. Et c’est ce qui fait qu’il a joui d’une si bonne réputation. Si on avait contrôlé une brique, il serait resté comme tant d’autres jeux dans les limbes de l’oubli.
Je finirai ce constat par les énigmes du jeu, il s’agit la plupart du temps de trouver le trigger, soit l’antenne où poser votre corbeau qui déclenchera quelque chose, soit quand vous êtes un enfant, un objet à déplacer. Tout l’intérêt des énigmes tient sur son système d’orbes luminescents qui dévoilent le passé. Dans ces ruines sombres que vous allez arpenter, ces orbes permettent de faire ressurgir l’architecture de jadis, et d’un ravin jaillira un pont qui servait autrefois, ou des gravats ressusciteront les murs, les escaliers, la structure qui vous permettra d’avancer. C’est aussi ingénieux qu’intrigant, et servira d’ailleurs de fil conducteur à tout le jeu, y compris dans sa narration.

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Graphisme

17/20

Voici ce qui aura attiré beaucoup de joueurs vers ce jeu, Vane possède une patte artistique, une empreinte très particulière qui est encore mieux rendue dans le jeu que dans les screenshots. Le jeu est composé de triangles, ce qui donne un air mystérieux, exotique, voire parfois dérangeant à tout l’aspect graphique ! Les plumes nacrées du corbeau sont splendides, les quelques PNJ inquiétant aux airs de médecins de la peste, sinistres figures énigmatiques, promettaient une expérience riche. Il y a quelques scènes qui visuellement rappelleront Kubrick ! Malheureusement, on l'a vu, le gameplay ne suit malheureusement pas.

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Bande son

13/20

Là encore l’intro est particulièrement bien gâtée avec une musique synthéwave qui colle parfaitement à l’ambiance ténébreuse. Le reste du jeu se déroule la plupart du temps dans le silence, avec une note, perchée, qui donne une légère lumière sonore au titre, mais pas vraiment de musique… Quel dommage, c’était si bien parti !

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ConclusionMon avis concernant Vane sur Sony Playstation 4

9/20

J’aurais aimé t’aimer Vane, tu avais tout pour me plaire, un look atypique, la promesse d’une épopée sombre et sibylline. Mais tu es trop rigide, trop inflexible, trop impénétrable. Peut-être que des plus coriaces que moi pardonneront ta lourdeur et ta répétitivité.

En résumé

Les points forts Les points forts de Vane

  • - Une ambiance générale très intéressante
  • - Quelques fulgurances impressionnantes dans la mise en scène

Les points faibles Les points faibles de Vane

  • - Peu maniable
  • - Répétitif
  • - Lent
  • - … je vais m’arrêter là.

Bande annonce de VANE

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