Wonder Boy: The Dragon's Trap test PS4

Le test du jeu Wonder Boy: The Dragon's Trap, édité par DotEmu et développé par Lizardcube, a été réalisé sur PS4.

Wonder Boy: The Dragon's Trap test PS4

Wonder Boy: The Dragon's Trap

Wonder Boy: The Dragon's Trap test PS4

Quand le meilleur du jeu vidéo des années 80-90 est repris en main par une équipe respectueuse et soucieuse de rendre hommage au retrogaming, une question se pose : est-ce que le résultat sera à la hauteur du jugement des joueurs modernes ? La réponse à travers le test PS4 de Wonder Boy: The Dragon’s Trap  dans une nouvelle version développée par studio français Lizardcube et édité par DotEmu.

  • Wonder Boy: The Dragon´s Trap

    Wonder Boy: The Dragon´s Trap

  • Wonder Boy: The Dragon´s Trap version HD

    Wonder Boy: The Dragon´s Trap version HD

  • Wonder Boy: The Dragon´s Trap version retro

    Wonder Boy: The Dragon´s Trap version retro

L'histoire de Wonder Boy: The Dragon's Trap

13/20

Un héros légendaire s’en va affronter un dragon, l’arme au poing et son courage chevillé au corps. Il s’élance avec grâce dans les couloirs infesté d’ennemis et de pièges pour faire triompher la justice et bla bla bla.
Votre héros est transformé en vilain dragon et vous devrez trouver une solution pour vous sortir de cette malédiction !
Pas de doute, nous sommes bien dans le scénario d’un jeu vidéo de la fin des années 80.
Mais au-delà du pur scénario, le contexte est beaucoup plus intéressant.
Tout d’abord, notons la volonté de développeurs de casser quelques incontournables de l’époque, à savoir, l’obligation de jouer un garçon. Cette fois, vous pourrez incarner une fille. Cette prise de conscience, bien que modeste, est assez révélatrice d’un souci un peu plus poussé des développeurs à casser les stéréotypes que véhiculent les jeux vidéo. On est encore très loin du compte, car trouver un jeu vidéo où le héros n’est pas un garçon, ou un blanc... C’est rare ! (et même dans les RPG où on peut choisir le physique de son personnage, force est de constater que les bandes-annonces des jeux mettent en avant plutôt des personnages masculins et blancs).

Wonder Boy: The Dragon's Trap
Wonder Boy: The Dragon's Trap

Passons sur cette polémique, et concentrons-nous un peu sur l’univers du jeu. D’accord l’histoire n’est pas bien originale, par contre il est tout à fait agréable de se promener dans les environnements très variés du jeu de Wonder Boy. D’un écran à l’autre vous vous retrouverez sur une plage paradisiaque, dans un désert aride, un canyon, un temple ancien… Le jeu n’est pas extrêmement vaste, mais la très grande variété des environnements fait que vous aurez l’impression d’avoir traversé la terre entière !

Game System

18/20

Quand on pense aux vieux jeux, on pense souvent à des jeux très simples comme des plateformers type Mario ou des jeux typés arcades. Quelle erreur !!
Wonder Boy III: the Dragon’s Trap a aujourd’hui presque 30 ans ! Et force est de constater qu’il n’a rien perdu de son panache.
C’est un jeu d’aventure en scrolling horizontal. RPG oblige, vous allez devoir vous promener à travers le monde pour découvrir les secrets et combattre vos ennemis.
Première prouesse du jeu, vous n’allez pas vous promener que de gauche à droite comme dans certains jeux d’aventure de ce type. Un vrai travail sur le level design fait que vous devrez escalader des tours, vous enfoncer dans des sous-terrains, fouiller les océans… bref l’univers n’est pas qu’une ligne droite que vous devrez parcourir, et même aujourd’hui je trouve que la créativité pour rendre les déplacements dans cet univers dynamique n’ont rien à envier aux jeux d’aujourd’hui. (cela m’a d’ailleurs beaucoup fait penser à la série des Dark Souls, dont une des particularités, est la richesse de son level design, tout est relié à tout !).

Un vrai bijou de game design

Daimyo Dragon
Daimyo Dragon

Comme expliqué par mon intro, vous avez été transformé en dragon, et vous devrez retrouver votre apparence humaine en affrontant une série de dragons. À chaque dragon vaincu, vous aurez accès à une nouvelle transformation qui aura son lot de nouveaux mouvements.
Dragon, souris, dragon des mers, lion et faucon (respectivement Lizard-Man, Mouse-Man, Piranha-Man, Lion-Man et Hawk-Man), chaque transformation vous donnera accès à un nouvel environnement du jeu. La souris peut marcher sur certains murs et plafonds, le dragon des mers nage, le faucon vole, et le lion dispose d’une attaque qui touche le haut et le bas.
C’est un vrai régal que de se promener dans cet univers, de voir des endroits inaccessibles et beaucoup plus tard comprendre en ayant acquis de nouveaux pouvoirs qu’il faut y retourner. Un vrai bijou de game design.
Ajoutez à cela une notion de RPG avec l’équipement : vous n’aurez pas d’expérience pour améliorer vos statistiques, par contre, vous aurez de plus en plus d’argent pour acquérir de l’équipement de toujours meilleure qualité. Certaines zones vous seront accessibles dès le début du jeu, mais votre faible équipement rendra suicidaire la progression ! Très habile !
Du coup c’est énigmatique, labyrinthique, problématique, mais toujours jouissif !
Veuillez noter que la gameplay n’a pas bougé depuis sa version originale, prouesse à saluer car elle n’a pas pris une ride… ou peut-être quelques-unes très légères. Aujourd’hui, certains choix de maniabilité vont de soi. Mais à cette époque, avec moins de recul qu’aujourd’hui, certains choix semblent un peu gênants. Deux en particulier m’ont posé problème.
Le premier : on ne peut pas sauter et taper en même temps. Quand on appuie sur les deux boutons en même temps, votre perso saute mais ne frappe pas. Il faut sauter et ensuite taper. Je ne compte plus les grenouilles ou les squelettes qui m’ont bastonné à cause de cela !
Le deuxième concerne l’inertie de votre personnage. Pour rendre le déplacement fluide, votre perso glisse un peu… un peu trop. Les parties sur de toutes petites plateformes vont être délicates !!
Le troisième et dernier : un mode de jeu difficile et facile ont été implémentés au jeu. Je n’ai pas fait le mode facile, mais concernant le mode difficile j’attendais voir plus d’ennemis afin de changer l’appréhension des niveaux, mais à la place nous avons un timer qui défile sans arrêt, et toutes les 20 secondes environ vous prenez des dégâts. C’est plus dur certes, mais pas très motivant…

Graphisme

19/20

On dit souvent, presque par automatisme : "les graphismes ne comptent pas", "y a que le gameplay qui compte". C’est un peu rapide comme jugement.
Wonder Boy: The Dragon’s Trap est un hommage appuyé à son époque et permet, comme d’autres jeux en version remixés l’ont fait, aux jeunes de découvrir cette perle des années antérieurs, et peut être l’envie de découvrir d’autres jeux !

C’est juste magnifique

Si son gameplay a pu rester inchangé après 30 ans, les graphismes ont été totalement refaits : et quel résultat ! Chaque environnement, chaque personnage, chaque ennemi, chaque objet… a été dessiné en aquarelle.
Les plaines, les fonds marins, les pyramides, les volcans… tout est magnifique ! Et comme ils ont compris le sens du mot respect, par simple pression d’une touche, vous serez remis avec les graphismes retro. C’est étourdissant de voir la nouvelle ampleur que prend ce jeu avec de nouveaux décors !

Wonder Boy: The Dragon's Trap version retro
Wonder Boy: The Dragon's Trap version retro
Wonder Boy: The Dragon´s Trap version HD
Wonder Boy: The Dragon´s Trap version HD

Bande son

18/20

Je pourrai faire le même paragraphe pour l’univers sonore que pour les graphismes. Tous les thèmes, tous les sons ont été retravaillés avec une vraie orchestration, et d’une simple pression d’un bouton on revient sur les sons d’antan.
Outre la qualité de l’audio, c’est la qualité des compositions qui fait plaisir. Certaines musiques de jeux vidéo défient le temps et les modes. Tout le monde peut fredonner les musiques des jeux comme Mario, Zelda, Doom ou Sonic. Aujourd'hui, cela a un peu disparu avec la mode des orchestrations épiques composées de grosses percussions et des cuivres en fond. Mais sortez d’une partie de ce Wonder Boy: the Dragon’s Trap et vous vous souviendrez longtemps des musiques.

ConclusionMon avis concernant Wonder Boy: The Dragon's Trap sur Sony Playstation 4

17/20

J’ai découvert ce jeu quatrième épisode de la série Wonder Boy sur PC Engine (une super console) quand j’avais 5 ans. AÀ l'époque, je ne pouvais pas y jouer car il était en japonais, et il était trop dur pour mon jeune âge. Malgré tout, j’ai gardé un souvenir très fort de ce jeu, et c’était un vrai bonheur de revivre ce jeu, de me rendre compte de sa richesse 25 ans plus tard, et de replonger dans mon enfance à coup d’épées et de combats contre les dragons.
Quant à ceux qui contrairement à moi, ne l’ont pas connu et n’en ont pas gardé la nostalgie, je prends le pari qu’il saura séduire tout le monde, car son gameplay est riche, profond, son level design travaillé et original, et parce que l’hommage qui lui est rendu est sincère.
Le jeune public qui le découvrira sera à n’en pas douter, charmer par toutes ses qualités. Espérons que ce nouveau public sera curieux par la suite, de découvrir d‘autres perles des consoles oldschool !

En résumé

Les points forts Les points forts de Wonder Boy: The Dragon's Trap

  • - les graphismes et les musiques magnifiquement refondus
  • - le fait de passer aux graphismes et aux sons retro en une pression
  • - la variété des environnements
  • - un gameplay aux petits oignons qui datent d'il y a presque 30 ans...

Les points faibles Les points faibles de Wonder Boy: The Dragon's Trap

  • ...avec toutefois quelques petits détails perfectibles
  • - une aventure avec le système de sauvegarde assez courte
  • - un mode difficile décevant

Wonder Boy: The Dragon's Trap : Bande annonce du jeu

Les points faibles Acheter Wonder Boy: The Dragon's Trap

Prix de base 19,99 €

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